Le Burundi doit tripler sa production agricole pour une autosuffisance
Economie

APA, 17-08-2011

 Bujumbura (Burundi) - La production alimentaire du Burundi qui dépasse rarement 3%, devrait doubler voire tripler pour que le pays, dont le taux d’accroissement annuel de la population est de 2.9 pour cent, puisse espérer atteindre une amélioration sensible de sa sécurité alimentaire, indique une étude conjointe du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, de la FAO, du PAM et de l’UNICEF parvenu mercredi à APA.

Par ailleurs l’agriculture de subsistance, encore pratiqué par la plupart des agriculteurs burundais sur de petits lopins de terre à cause de l’exigüité des parcelles, le manque de crédits agricoles, l’insuffisance du fumier et des semences de qualité résistants aux maladies, sont entre autres des facteurs limitant la production agricole.

La même étude conjointe fait état d’un déficit de 846.000 tonnes d’équivalents céréales bien que la production totale a été de 792.006 tonnes cette année contre 767.152 tonnes l’année dernière.

L’augmentation de production est plus sensible dans la catégorie des céréales qui enregistre une croissance de 6% de plus par rapport à 2010.

En dépit de l’amélioration des productions en 2011, le déficit alimentaire demeure important pour le deuxième semestre de l’année, notamment parce que les importations qui devraient suppléer aux déficits des productions sont réduites par la crise alimentaire sous-régionale.

La situation actuelle a pour conséquences une cherté des prix des produits alimentaires contrairement aux années antérieures.

Le rapport relève également que la crise alimentaire consécutive à la sécheresse connue dans l’extrême Est de l’Afrique mobilise les ressources alimentaires dans la sous-région et de ce fait diminue les opportunités d’importations pour le Burundi.