Burundi : Appel à la libération de détenus illégaux avant le 50è anniversaire
Droits de l'Homme

@rib News, 01/09/2011 – Source Xinhua

L'ONG PARCEM (Parole et action pour le réveil des consciences et l'évolution des mentalités) se dit très préoccupée par la situation carcérale au Burundi où les détenus se comptent à 11 136 pour une capacité d’accueil de 4050 personnes et demande au gouvernement de procéder au désengorgement des prisons avant le 1er juillet 2012.

« Devant cette situation, PARCEM demande au gouvernement d' ordonner le ministère public, les Cours et tribunaux de procéder au désengorgement des prisons en libérant toutes les personnes de toutes les catégories qui sont en situation de détention illégale avant la célébration du 50ème anniversaire de l'indépendance le 1er juillet 2012.

La célébration de la fête d'indépendance ne peut pas se faire avec un tel état des droits de l'Homme au Burundi », a indiqué jeudi dans un point de presse Faustin Ndikumana, président et représentant légal de PARCEM.

Faustin Ndikumana se dit préoccupé par cette situation d'autant plus que les établissements pénitenciers sont aujourd'hui dépassés par la surpopulation. « En effet, sur une capacité d' accueil de 4 050 personnes, on observe une population carcérale de 11 136 soit un taux de 275% et sur les 11 136 détenus, 5 934 prisonniers étaient des prévenus, soit 53%», a expliqué le représentant légal de PARCEM, qui s'indigne encore en disant que la conséquence la plus grave est que l'inefficacité des institutions judiciaires et l'impunité aboutissent à la violence continue et à la justice populaire.

Outre ce désengorgement, le PARCEM recommande au gouvernement de renforcer le contrôle sur le respect des procédures en matière d'arrestation et de détention, d'encourager les magistrats à recourir à des peines substitutives à l'emprisonnement et de faire preuve de capacité d'arrêter les tueries  et autres violations des droits  humains.

Elie Ntunzwenayo, le porte-parole de la cour suprême et du parquet général de la République estime que les deux institutions travaillent correctement mais qu'il y a des défis à relever constamment.