Burundi : Cinq membres du FNL cherchent refuge au siège de la CNIDH
Droits de l'Homme

@rib News, 02/09/2011 – Source Xinhua

Cinq membres du parti d’Agathon Rwasa en exil qui craignent pour leurs sécurités et qui veulent faire certaines révélations ont décidé de se rendre jeudi au siège de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) pour y chercher refuge.

« Nous fuyons la persécution à l'endroit des fidèles d'Agathon Rwasa qui sont tués chaque jour au vu et au su de tout le monde. Nous sommes venus ici pour demander refuge même si nous savons qu'ils peuvent venir nous retrouver ici pour nous tuer.

L'essentiel c'est que nous les aurions dénoncés. Nous fuyons principalement le nommé Désiré Uwamahoro, le commandant du Groupement militaire d'intervention rapide qui nous a clairement clarifié que si Dieu règne au ciel, c'est lui qui règne sur terre, qu'il peut tuer qui il veut et quand il veut », a déclaré Jimmy Irandiha, un de ces cinq membres du parti FNL d'Agathon Rwasa qui ont préféré chercher refuge au siège de la CNIDH, ajoutant qu'ils sont au courant d'une liste de 50 personnes autres à tuer qui a déjà été dressée.

Là aussi, ils ne veulent pas y rester longtemps par peur d'être tués et demandent aux autorités de la CNIDH de plaider pour eux pour avoir des asiles dans des ambassades de Bujumbura, au HCR ou au CICR. Ce qui, pour un des commissaires de la CNIDH, n'est pas possible dans un pays qui a une police, leur promettant par contre de discuter avec les responsables de la sécurité sur leur sort.

« Nous leur avons demandé d'être confiants à notre démarche d'échanger et de discuter avec les responsables de la sécurité. Nous leur avons montré que les ambassades, le HCR et le CICR ne peuvent pas assurer la sécurité des citoyens dans un pays où la police est supposée être là », a déclaré Jean Marie Vianney Kavumbagu, vice-président de la commission chargée de la protection des droits de l'Homme au sein de la CNIDH qui a ajouté que la Commission est au courant de cette fameuse liste et déploré que la même commission n' a pas les moyens ni de les loger, ni de les nourrir.