Le Burundi se prépare à un forum sur l'efficacité de l'aide, prévu en Corée du Sud
Politique

@rib News, 10/09/2011 – Source  Xinhua

Le gouvernement burundais a organisé vendredi à Bujumbura un atelier de validation des priorités nationales en matière de renforcement des capacités dans le cadre des préparatifs du "forum de haut niveau sur l'efficacité de l'aide" attendu à Busan en Corée du Sud en novembre 2011.

Le directeur général de la Planification et de la prospective au ministère burundais du Plan, M. Juvénal Bumviye, a précisé qu’en présentant la matrice reprenant les actions prioritaires dans la perspective de ce forum, le gouvernement burundais voulait recueillir les contributions des participants.

M. Bumviye a précisé que l'atelier s'est inscrit dans le cadre du canevas tracé par la Fondation Africaine de Renforcement des Capacités (African Capacity Building Foundation "ACBF") en février dernier à Kigali à l'occasion du 20ème anniversaire de la création de cet organisme spécialisé dans les questions de renforcement de capacités en Afrique et dont le siège se trouve à Harare (Zimbabwe) .

Au terme du sommet de Kigali dont les participants étaient des représentants des gouvernements africains partenaires de l'ACBF et des organismes techniques et financiers l'Afrique, il avait été recommandé que les gouvernements africain définissent au niveau national leurs besoins prioritaires en matière de renforcement des capacités pour une mise en oeuvre réussi des stratégies et programmes nationaux de développement, a rappelé M. Bumviye.

En se référant au projet de document préparé par l'ACBF, le gouvernement du Burundi a défini ses besoins prioritaires en matière de renforcement des capacités en s'inspirant des " documents-cadres" dont la vision burundaise 2025, le Cadre Stratégique de Croissance et de Lutte contre la Pauvreté "deuxième génération"(CSLP) et les Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD).

Ainsi par exemple, pour la vision Burundi 2025, le pays ambitionne à l'horizon 2025 un taux de croissance démographique de 2% et un taux d'urbanisation de 40% en ce qui concerne l'aménagement du territoire.

Au ministère burundais du Plan, on souligne que l'enrichissement de la matrice, permettra d'envoyer à l'ACBF un document mieux élaboré sur les priorités nationales comme le développement de l'agriculture dans un pays dont 90% de la population vit du travail agricole.

Les axes sur l'essor du tourisme, de l'énergie et des mines seront aussi intégrés dans cette matrice burundaise qui feront partie des "priorités africaines" à acheminées au forum de Busan avec en toile de fonds l'analyse sur l'efficacité de l'aide.

Le rendez-vous de Busan, souligne-t-on au ministère du Plan, sera une vitrine mondiale pour mener un plaidoyer auprès des bailleurs de fonds pour que ceux-ci puissent "améliorer leur politique de décaissement" des fonds.

A en croire M. Bumviye, le plaidoyer africain à Busan serait celui de demander aux bailleurs de s'aligner sur "la Déclaration de Paris" à travers notamment le respect des principes d'harmonisation et d'appropriation.

Pour Déogratias Ngendakumana, directeur pour l'Institut pour le Développement Economique (IDEC, ONG locale appuyée par la Banque Mondiale) et professeur d'Economie à l'Université du Burundi, la grosse faiblesse de l'Afrique est que celle-ci est en arrière par rapport aux autres pays de la planète en terme de taux d'enseignement et de recherche.