Burundi : Le délestage de l'électricité va continuer indique la Regideso
Economie

@rib News, 14/09/2011 – Source Xinhua

 La principale centrale hydroélectrique de Rwegura au Nord-Ouest du Burundi n'est plus suffisamment alimentée en eau suite notamment aux changements climatiques, ce qui aura pour conséquence de continuer la gestion de l'électricité par le système de délestage, comme l'a dit le directeur général de la Régie de production et de distribution des eaux et de l'électricité (REGIDESO) Pascal Ndayishimiye, après une visite sur le terrain à cette centrale ce mardi.

« A cause des aléas climatiques, la pluviométrie n'a pas été bonne, ce qui signifie que la quantité d'eau qui entre dans le lac est faible. Vu l'extension des villes et l'utilisation des énergies électriques, ça signifie que la centrale doit toujours produire en permanence à sa capacité maximale. Donc, notre réserve s'épuise et il y a moins d'eau qui entre pour reconstruire cette réserve.

Il faut donc gérer cette eau et pour le faire, on doit obligatoirement procéder au délestage. C'est juste pour sensibiliser les gens pour que demain ils ne continuent pas à se plaindre disant qu'on n'avait pas droit à ce délestage. C'est un passage obligé. On n'a pas d'autre choix », a averti Pascal Ndayishimiye.

Le délestage dont il est question sera continué pour protéger les machines du barrage car il était en vigueur depuis plus d'un trimestre, seulement les gens avaient encore de l'espoir qu'avec les prochaines pluies attendues traditionnellement au mois de septembre le niveau d'eau de ce barrage allait augmenter.

Même si la situation se présente ainsi, au niveau de la REGIDESO on pense à des alternatives avec notamment les travaux de construction sur la rivière Inamunyiriri qui pourra renforcer la rivière Gitenge qui alimente la principale centrale hydroélectrique de Rwegura et la construction d'autres barrages sur les rivières Jiji et Murembwe au Sud du pays et sur la rivière de Mpanda à l'Ouest du Burundi.

Depuis le déclenchement en 1993 de la crise qu'a connue le Burundi, aucun nouveau barrage n'a été construit au moment où les villes n'ont cessé de s'étendre occasionnant l'accroissement des abonnés qui se comptent à 3500 nouveaux abonnés par an.

La politique de l'énergie au Burundi est d'autant plus préoccupante que le pays s'apprête à exploiter à moins de deux ans le Nickel de Musongati à l'Est du pays à telle enseigne que les autorités burundaises ne cessent d'inviter les étrangers à venir investir dans ce domaine énergétique.