Comparution du président de l'Olucome pour obstruction à une enquête
Justice

@rib News, 16/09/2011 – Source Xinhua

Le président de l'Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques (OLUCOME) a comparu ce jeudi devant le procureur général près la Cour anti-corruption pour être auditionné sur l’obstruction à une enquête dont il serait coupable, ce qu'il dément.

« Il s'agissait d'instruire un dossier qui a été déposé par un certain Nkuriragenda Salvator. Il accuse l'OLUCOME d'avoir été corrompu par l'ONG Save Children Fund, d'avoir obstrué l’instruction du dossier de cette ONG et d'avoir été complice avec cette ONG dans le détournement des fonds qui devraient revenir au Trésor public.

Apparemment, il a été entendu comme présumé coupable de ces faits-là parce que la plainte a été déposée contre lui, son ancien vice-président et d'autres personnes qui, aux dires de Nkuriragenda, auraient participé dans ce détournement  des fonds qui auraient été décaissés par l'Etat mais que l'OLUCOME aurait subtilisés à son propre profit », a déclaré à la presse Me Prosper Niyoyankana, avocat de l'OLUCOME au sortir de l'audition de son client.

Selon Me Niyoyankana, c'est un dossier que l'OLUCOME avait eu sur dénonciation de ce même Nkuriragenda, l'OLUCOME a alors écrit aux autorités habilitées de la République et malheureusement celles-ci n'ont pas donné suite à cette dénonciation. « Ce qui nous étonne, c'est que c'est l'OLUCOME qui est interrogée avant ces autorités qui avaient eu cette dénonciation », a notamment déclaré à la presse Me Prosper Niyoyankana.

Le nommé Nkuriragenda accuse l'OLUCOME et ou son président d' avoir subtilisé 10% de 67 millions de FBU, un taux qui devrait lui revenir pour avoir dénoncé l'ONG Save Children Fund qui ne voulait pas verser au Trésor public les 67 millions de FBU (54 295 dollars), l'OLUCOME ayant joué un rôle important dans cette affaire, selon les accusations portées contre l'OLUCOME par Nkuriragenda, aux dires de Me Niyoyankana.

« Ce sont des faits qui ne tiennent pas, mais comme ça concerne Rufyiri, il pourrait prendre une autre tournure dans le sens de l’intimidation, du harcèlement et pourquoi pas de son incarcération », a déploré Me Prosper Niyoyankana.

Le président de l'OLUCOME a quant à lui indiqué que c'est pour la 27ème fois qu'il compare devant les différentes juridictions pour des dossiers qui dépassent le millier qu'ils traitent et dont ils donnent le rapport aux différentes autorités du pays.

« Chaque année, l'OLUCOME dépose dans les institutions républicaines plus de deux cents dossiers, mais jusqu'aujourd'hui, on n'a pas encore eu aucune réponse favorable. Tout cela ne vise qu'à nous faire perdre la tête, mais nous sommes suffisamment et psychologiquement préparés et ceux qui le font sont en train de nous donner plus de force »,  a déclaré Gabriel Rufyiri.