Le Burundi sous le choc après l’attaque d’un bar près de Bujumbura
Sécurité

RFI, 19 septembre 2011

Avec notre correspondant à Bujumbura

L’attaque d’un bar à Gatumba, près de la capitale Bujumbura, a fait au moins 36 victimes dimanche 18 septembre 2011. Il s'agit d'un nouveau pas dans l’escalade de la violence politique de ces derniers mois. Le président Pierre Nkurunziza qui s'est rendu sur les lieux, a décrété trois jours de deuil national et a promis que les coupables seront punis.

Gatumba est une fois encore sous le choc, sept ans après le massacre de 166 Tutsis congolais, dans cette ville frontalière de la RDC.

Les écoles ont fermé, les magasins sont restés portes closes, personne n’est allé dans les champs. Des milliers des personnes ont afflué dès l’aube devant le bar « Chez les amis » où une bande armée a massacré à la Kalachnikov 36 personnes au moins, dimanche soir 18 septembre 2011.

Un acte inqualifiable

Les autorités civiles et militaires, ainsi que les ambassadeurs accrédités à Bujumbura, se sont succédé durant toute la journée à Gatumba, pour exprimer leur compassion devant « cet acte de terrorisme inqualifiable », selon les propos de l’ambassadeur de France au Burundi Jean Lamy.

Les dépouilles des 23 victimes étaient enveloppées dans des draps et alignées dans la cour de l’établissement.

Le président burundais s’est également rendu sur place et s’est adressé à des milliers d’habitants de Gatumba : « Les responsables de ce massacre seront arrêtés et traduits en justice », a assuré Pierre Nkurunziza, après avoir décrété trois jours de deuil national.