Burundi : Au moins 39 morts dans une attaque contre une cité touristique
Sécurité

PANA, 19 septembre 2011

Gatumba, Burundi - Au moins 39 personnes sont mortes, dans la nuit de dimanche, suite à une attaque d’individus armés non encore identifiés contre un débit de boisson de Gatumba, une cité touristique de l’Ouest de Bujumbura, la capitale du Burundi, a-t-on appris sur place de sources concordantes.

Une vingtaine de cadavres, enveloppés dans des draps ou des nattes de fortune, jonchaient encore le sol à la mi-journée de lundi.

D’autres décès continuaient à être signalés lundi dans les différents hôpitaux de la ville de Bujumbura qui ont accueilli des dizaines de blessés graves.

Le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, est allé réconforter les rescapés de Gatumba et condamné énergiquement les auteurs du forfait, avant de donner un mois aux instances habilitées pour enquêter, mettre la main sur les coupable et les punir conformément à la loi.

Le président burundais a encore annoncé un deuil national de trois jours et la prise en charge par le gouvernement des obsèques des victimes.

Le climat sociopolitique national tarde à s’apaiser depuis les élections générales de 2010 dont la régularité a été contestée par l’opposition réunie au sein de l’alliance des démocrates pour le changement (ADC).

Le gouvernement burundais impute les cas fréquents d’insécurité au 'banditisme à main armée', alors que dans une certaine autre opinion nationale, on accrédite plutôt la thèse d’une 'nouvelle rébellion' naissante.

La cité touristique de Gatumba est située sur le littoral du lac Tanganyika qui sépare le Burundi et la République démocratique du Congo (RDC).

Gatumba n’en est pas à sa première peine pour avoir été endeuillée, en 2004, par un massacre de plus de 160 réfugiés congolais 'Banyamulenge', qui avaient fui la guerre civile dans leur pays.

Des enquêtes avaient été ouvertes mais n’ont toujours pas révélé les commanditaires, exécutants et le mobile du massacre de Gatumba contre de simples réfugiés.