Les artistes burundais fêtent la mise en place d'une législation contre le piratage
Société

@rib News, 15/10/2011 – Source Xinhua

Jjean-Jacques NyenimigaboLe ministre burundais de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Jean-Jacques Nyenimigabo, a reçu samedi soir à Bujumbura les hommages du Forum National des Artistes pour l'Action et le Développement (FNAAD), pour avoir bien piloté depuis 2005 un processus ayant abouti en septembre dernier à la signature d'un décret présidentiel portant création de l'Office burundais des Droits d'Auteur et Droits voisins (OBDA).

Depuis plusieurs années, les artistes burundais ont souffert de l'exploitation abusive de leurs oeuvres et ce au profit des usagers qui ne visaient que leurs intérêts, a déclaré le ministre, en déplorant que cette situation a prévalu pendant longtemps et affecté la créativité littéraire et artistique chez les jeunes.

Des actes de piratage pullulaient en pleine ville et au grand désarroi des acteurs culturels bien intentionnés, a précisé le ministre, en soulignant que la sortie du décret portant création de l'OBDA constitue une bouffée d'oxygène aux artistes burundais.

Toutefois, a-t-il reconnu, le chemin à parcourir reste immense car il va falloir un travail en synergie entre partenaires (artistes, créateurs, usagers, policiers, magistrats, etc.) pour pouvoir aboutir aux résultats escomptés.

M. Nyenimigabo a remercié le FNAAD pour la mobilisation des artistes à cette "grande cause".

Il a appelé ses proches collaborateurs à entreprendre des démarches destinées à la mise en oeuvre de cette nouvelle législation dans tous ses aspects (logistiques, budgétaires, etc.) et à multiplier les contacts auprès des usagers afin qu'ils soient sensibilisés à payer les redevances y relatives.

Auparavant, la coordinatrice du FNAAB, Mme Rose Ndayiragije, avait indiqué que cette nouvelle législation contre le piratage culturel, est une garantie offerte dorénavant aux artistes pour produire avec la conviction d'être compétitifs. Mme Ndayiragije, qui est également président de l'Amicale Sino-Burundaise (ASIBU), avait émis l'espoir que l'OBDA, soit un cadre bien approprié pour les ayants droit selon la vision définie par l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI).

Non seulement, il est impérieux qu'il y ait une forte représentation des artistes au sein de l'Office, a-t-elle insisté, mais aussi l'instauration d'un pacte de confiance entre les autorités et les ayants droit est nécessaire.