Le ministre Bucumi promet de l'électricité à 15% de la population d'ici 2015
Economie

@rib News, 25/10/2011 – Source Xinhua

Moise BucumiLe ministre de l'Energie et des Mines, Moise Bucumi, a promis que d'ici 2015 au moins 15% de la population auront accès à l'électricité avec l'appui de plusieurs bailleurs bilatéraux et multilatéraux. Plusieurs projets sont en cours pour cela. Il s'est exprimé au cours d'un entretien mardi dans son cabinet.

« Nous pensons que d'ici 2015, au moins 15% de la population auront accès à l'électricité parce qu'il y a beaucoup de projets qui sont en cours d'exécution. Nous sommes en train de faire des études de préfaisabilité pour la construction du barrage de Rusumo Falls. Ce sera un barrage de 90 mégawatts.

Nous attendons le rapport final du consultant au cours de ce mois d'octobre et au mois de novembre, nous allons organiser une réunion de validation de ce rapport et ainsi pouvoir inviter vers la fin de l'année les bailleurs de fonds dans une table ronde pour les sensibiliser à donner de l'argent parce que la construction de ce barrage va coûter autour de 400 milliards de dollars », a indiqué le ministre Bucumi.

A côté de ce barrage de Rusumo Falls partagé par le Burundi, le Rwanda et la Tanzanie, le ministre Moise Bucumi a indiqué que l’Union européenne a financé d'autres études pour la construction du barrage de Ruzizi III en RDC avec une capacité de 145 mégawatts et que le barrage de Ruzizi II (29 mégawatts) sera réhabilité.

Tous ces barrages de Ruzizi sont situés en RDC et sont partagés par le Burundi, la RDC et le Rwanda. Que ce soit pour Rusumo Falls ou les deux barrages de Ruzizi, tous les pays membres vont contribuer à part égale à côté des contributions des bailleurs de fonds.

Pour arriver à cet objectif de 15%, le ministère de l'énergie et des mines compte aussi sur d'autres énergies alternatives comme les centrales thermiques, les énergies solaire et éolienne ainsi que la tourbe.

Au niveau des centrales thermiques, le ministre Bucumi a indiqué qu'un contrat a été signé avec Pivotech, une société américaine, pour la production de 25 mégawatts. Et pour l’énergie solaire et éolienne, il indique qu'il entend approcher les bailleurs de fonds pour mener des études de faisabilité tandis que pour la tourbe, le gouvernement chinois a promis à aider le Burundi à développer le potentiel estimé à 60 mégawatts sur une période de 50 ans. Une délégation chinoise est attendue à Bujumbura d'ici une à deux semaines à cet effet.

Au Burundi, l'électricité est produite par la Régie de Production et de Distribution des Eaux et de l'Electricité (REGIDESO) et la direction générale de l'hydraulique et de l'énergie rurale et jusqu'à présent seuls 2% de la population ont accès à l' électricité avec une production de 36 mégawatts alors que la demande en électricité est de 3 500 nouveaux abonnés par an.

Le pays compte également exploiter d'ici deux ans du nickel à Musongati à l'Est, un projet qui nécessite 270 mégawatts. En attendant l'aboutissement de tous ces projets, les Burundais vivent une pénurie d'électricité à telle enseigne que le gouvernement effectue depuis le mois de juin 2011un système de délestage dans la distribution du peu d'électricité produite.