Burundi : le n°2 d'un parti d'opposition arręté par les services secrets
Politique

@rib News, 28/10/2011 – Source AFP

Le numéro deux d'un parti d'opposition burundais a été arrêté par le Service national de renseignement (SNR) et accusé d'atteinte à la sûreté de l'Etat, a-t-on appris auprès du parti et des services de sécurité.

« Des agents du SNR se sont présentés chez le secrétaire général de notre parti, William Munyembabazi, dans la nuit de mercredi à jeudi, et ont perquisitionné son domicile, avant de l'arrêter et de l'enfermer dans leurs cachots à Bujumbura », a déclaré le porte-parole du Conseil national pour la défense de la démocratie (Cndd), François Bizimana.

« Nous condamnons cette arrestation qui s'est déroulée dans des conditions qui violent la loi », a-t-il poursuivi, dénonçant « une arrestation de nuit, et une détention au secret ». « Nous sommes très, très inquiets, car tout le monde ici sait ce qui se passe dans les cachots du SNR », a-t-il ajouté.

Interrogé, un membre des services de sécurité burundais a confirmé l'arrestation et ses motifs, sous couvert d'anonymat.

Le SNR a été mis en cause dans des dizaines de cas d'exécutions extrajudiciaires au Burundi, dont certains ont été confirmées par le Bureau intégré de l'Onu au Burundi (Bnub).

Le président du Cndd, Léonard Nyangoma, un des leaders historiques de la rébellion hutu du Burundi, a repris le chemin de l'exil après les élections générales de 2010 contestées par l'opposition, et la résurgence de nouvelles violences.

Il est aujourd'hui considéré comme l'un des responsables de ces violences par le pouvoir burundais.

La multiplication d'attaques meurtrières, d'arrestations arbitraires et autres exécutions sommaires font craindre à de nombreux observateurs une reprise d'hostilités à plus grande échelle dans ce pays marqué par une longue guerre civile qui a fait près de 300.000 morts entre 1993 et 2006.