Bujumbura minimise l'existence d'une rébellion annoncée par France 24
Sécurité

@rib News, 02/11/2011 – Source Xinhua

Général Pontien GaciyubwengeLe ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants (MDNAC) a minimisé ce vendredi l'existence d'une rébellion qui se préparerait à attaquer le Burundi à partir de l'Est de la RDC comme cela a été annoncé par les médias étrangers (France 24) ce jeudi.

« L'étranger ne peut pas connaître le milieu burundais plus que le Burundais lui-même. Il n'y a pas de rébellion. Ce sont des Burundais qui ne savent pas où perdre la tête qui agissent en bandes et l'on fait des menaces pour nous empêcher d'aller en Somalie », a déclaré le général Pontien Gaciyubwenge en charge du MDNAC, en marge d'un atelier sur la validation de la matrice des responsabilités en matière de sécurité.

A cet égard, il tranquillise la population burundaise. « Je voudrais tranquilliser la population burundaise qu'il n'y a pas de torchon qui brûle puisque nous nous sommes suffisamment préparés pour faire face sans aucun problème à toute menace d'où qu'elle viendrait », a-t-il souligné.

Toutefois, au cours de cet atelier, organisé par le MDNAC en collaboration avec l'ambassade du Royaume des Pays-Bas au Burundi, les participants en provenance des différents ministères devraient analyser et valider la matrice de responsabilité contenant 113 menaces de sécurité déjà inventoriés (dont au moins 30 sont des menaces extérieures)

« Chaque ministère et/ou agence de sécurité seront appelés à adopter des stratégies pour faire face aux menaces qui lui appartiennent. Vous avez eu l'occasion de vous rendre compte que certaines menaces sont déjà dans nos murs alors que d'autres sont imminents et qu'il faut agir sans tarder », s'est adressé de sa part aux participants le Premier Vice-président de la République Thérence Sinunguruza qui a procédé à l'ouverture des travaux dudit atelier. Il les a alors invités à conjuguer leurs efforts qui permettront à tous d'aboutir à de bons résultats. « Personne n'a le droit de se dérober car la question qui nous occupe aujourd'hui revêt un caractère inclusif », a-t-il martelé.

La télévision française France 24 avait invité dans ses diffusions de ce jeudi ses téléspectateurs à suivre un entretien exclusif avec un chef rebelle qui préparerait une attaque contre le Burundi à partir de l'Est de la RDC. La plupart des Burundais n’ont pas pu suivre cet entretien puisqu'à l'heure indiquée, il n'y avait plus de signal sur France 24.