Burundi : appel à la ratification de la Charte africaine de la démocratie
Droits de l'Homme

@rib News, 16/12/2011 – Source Xinhua

Le Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC) a organisé ce vendredi à Bujumbura une journée de plaidoyer sur la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance à l'intention de l'exécutif et du législatif afin que cette Charte soit ratifiée rapidement par le Burundi.

« La société civile dans toute sa diversité invite le gouvernement et les institutions parlementaires à considérer la ratification de la Charte comme une priorité haute en ce sens qu' elle vise à consolider les efforts de l'Union Africaine sur les questions relatives à la gouvernance, aux élections et à la démocratie et vise essentiellement à renforcer l'engagement des Etats membres de l'UA en faveur de la notion de démocratie », a déclaré le Délégué Général du FORSC, Pacifique Nininahazwe.

Le Secrétaire permanent au ministère à la Présidence chargé de la Bonne Gouvernance qui avait représenté dans ces assises le gouvernement a promis de tout faire pour sa ratification.

« Le ministère à la Présidence chargée de la Bonne Gouvernance s' engage à ne rien ménager pour transmettre aux instances habilitées les desiderata qui sortiront de la séance d'échanges et de discussion sur la Charte aussi longtemps qu'ils seront en phase avec les principes directeurs de la démocratie, bonne gouvernance et élections », a promis Gérard Philippe Nyamwiza, le Secrétaire permanent au dit ministère.

Pour lui, le gouvernement a connu un retard dans la ratification de cette Charte qu'il a signée en juin 2007 à cause des élections générales qu'il a organisées en 2010 et d'autres nombreuses sollicitations politiques et diplomatiques qui ne lui ont pas permis de sensibiliser la population et les autres acteurs de la vie nationale sur le contenu, la pertinence et la validité de la Charte.

12 Etats sur les 29 pays signataires de la Charte l'ont déjà ratifiée, mais pour qu'elle entre en vigueur, il en faut encore 3 car, en vertu de l'article 48 de la Charte, celle-ci « entre en vigueur trente jours après le dépôt de 15 instruments de ratification ».

« Le Burundi aurait énormément à gagner s'il se retrouvait parmi les 15 Etats nécessaires pour permettre à la charte d'entrer en force. Cela est d'autant plus facile que les textes fondamentaux qui régissent le fonctionnement des institutions du pays s' accordent avec les valeurs et les principes de cet instrument continental », a essayé de convaincre le législatif et l'exécutif pour la ratification de la Charte.