Willy Nyamitwe se fait tancer sur sa réponse à Anicet Niyonkuru
Opinion

@rib News, 06/01/2012

De la Nyakurisation de Nyabusorongo :

Nyamitwe reconnaît les faits, emballe son fiasco dans un délire d’injures

Par Sébastien Ntahongendera

« Les nuages courraient sur les quartiers enflammés comme sur les routes on voyait fuir les refoulés ».

Vous ne lisez pas « La mort du loup » ; il était question de la mort d’un peuple. Oui, tout un peuple ; et je sais ce que dis : c’était au pire moment de la chasse à l’iboro, entendez « hutu », dans sa dimension la plus réifiée, donc une chose, une marchandise ; puisque de par son étymologie, « iboro » veut dire ça. Les putschistes sévissaient quoi !

Ce que voyant, un groupe de jeunes étudiants trouva qu’à défaut des 3 pouvoirs traditionnels qui désormais étaient cumulés par les putschistes et leurs suppôts, il était temps de tourner les yeux vers le « quatrième pouvoir ». Ainsi naquit, sous la houlette de Monsieur Anicet Niyonkuru (l’homme dont le sens patriotique forge l’admiration même à ses jaloux), le journal Le Témoin-Nyabusorongo ainsi que son tabloïde Nyabusorongo qui publiait en kirundi.

Ses journalistes pourchassés ; son premier et son second siège réduits en cendre par les putschistes, le journal cessa de paraître, plus exactement depuis mi-juin 1995, donc dans la foulée du génocide impuni des étudiants hutu de l’Université du Burundi.

Willy Nyamitwe n’était pas de ce groupe ; c’était trop engageant pour les « gaps » (appelait-on à l’époque un jeune inconscient) qu’il était !

Inspiré par je ne sais quelles mauvaises muses, le lécheur des bottes au SNR (Service National de Renseignement) qu’il est devenu s’est mis en tête qu’il pouvait impunément continuer son job de griot sous la signature de Nyabusorongo. Et mal lui en prit ; le Directeur des publications du journal ne l’a pas loupé !

Ce que voyant, s’être approprié le titre d’un journal d’autrui ne lui suffisait plus : plongeant dans les catacombes les plus insondables de cet état primaire enfui dans tout un chacun mais que tous nous essayons de dompter ; faisant surtout appel du moins au langage des loubards banlieusards des ghettos les plus malfamées sinon à celui des villageois les plus rustiques, il a opté, comme ligne de défense, pour les insultes. Et dans quel délire !

Il ne m’aura pas dans son bas étage ; je vais me garder de l’insulter. Car, quand quelqu’un en arrive à traiter « de petit garçon morveux » un fondateur d’un journal et d’un parti politique et par surcroit quelqu’un de plusieurs années plus âgé, vous comprenez que quelque part dans sa chaine neuronale, un boulot s’est desserré ; il inspire moins l’inimitié que la pitié ! Et si c’était moi qui l’avais rendu si malade, je lui présenterais mes excuses en disant : « Excusez-moi de vous avoir dit la vérité » !

Dans tous les cas, on ne pouvait que s’attendre à ce délire ; la guerre qu’il engageait était trop forte pour son âge et son expérience ! Ce qui est intéressant dans tout cela, à part ses « effets secondaires » inhérents à tout apprentissage de la vérité, la réaction de Monsieur Niyonkuru à ce hold-up a dépassé les attentes escomptées : et l’opinion intoxiquée et l’intoxiqueur, chacun à eu son dû.

D’abord, l’opinion que Nyamitwe avait intoxiquée en le faisant croire que son débagoulage appartenait aux vrais propriétaires de Nyabusorongo a été désabusée.

Ensuite, s’agissant de sa tentative de s’approprier le titre Nyabusorongo, Nyamitwe ne nie aucunement les faits. Ci-après, je vais vous donner au moins quatre faits qu’il assume carrément ou d’office :

1) Nyamitwe ne nie pas avoir rencontré Niyonkuru.

C’est vrai que, toujours à l’effet de semer le trouble dans les esprits, il essaie d’anachroniser les faits, en prétendant notamment qu’il l’a rencontré en 2008 et non en 2010 :

« Vous êtes venu me voir dans mon bureau, le jeudi, 14 août 2008, et non en 2010 »

Qu’importe ! Il pourrait même dire qu’il l’a rencontré le 31 février que le plus bête des ânes comprendrait ses loufoqueries ; c’est parole contre parole.

2) Mais ce qui le met à nu, c’est le sujet de conversation, au cours de cette rencontre. En effet, il ne nie pas avoir parlé avec lui de l’affaire Nyabusorongo :

« Lors de cette rencontre donc, nous avons discuté de beaucoup de choses dont le fameux Nyabusorongo ».

3) Nyamitwe ne nie pas non plus l’existence d’un domaine qui publie sous le nom de Nyabusorongo :

« Vous confondez nom de domaine, hébergement de site, gestionnaire de site et journal imprimé. Qu'à cela ne tienne, je démens. Je démens formellement être le gestionnaire du site Nyabusorongo ».

Et son démenti ne s’arrête que là. Et il ne pouvait en être autrement, puisqu’il sait très bien qu’il est le concepteur idéologique et technique du nom du domaine. Et quand il barbouillait ce projet, quelqu’un (qu’il se rappelle bien) en a été tenu informé et l’en a dissuadé. Mais « ferme » qu’il est toujours (surtout quand il s’agit de monter techniquement des coups bas comme cela a été le cas quand il fabriquait les images et/ou les voix des Domitien, Mugabarabona et autres Kadege sur son ordinateur), il a persévéré dans ses bassesses ! Et puisqu’il veut que l’on doive lui rappeler ses coups bats, eh bien je me fais le devoir de porter à la connaissance de l’opinion que le site qu’il nie être gestionnaire est hébergé chez lui, géré par lui-même avec l’appui d’un certain Guy Mbonimpa ( Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir ), tout cela avec le concours technique de quelqu’un qui se trouve à Durbanville (Afrique du Sud) sous le n° de tél. +27219702000.

4) Enfin, Nyamitwe affirme se reconnaître dans les articles publiés sous le nom Nyabusorongo :

« J’épouse le contenu d’un article paru justement sur Nyabusorongo sur Sieur Rukindikiza ».

Visiblement, il n’en est pas l’« époux » ; il en est le « papa géniteur », et je défie tout spécialiste de la génétique littéraire de me prouver le contraire ! En effet, quand on affirme avoir discuté avec quelqu’un de l’affaire concernant son titre et que quelques temps après paraissent des articles sous le même titre et dont vous « épousez le contenu », je me demande quel avocat peut-il être si fort pour vous faire sortir blanchi d’un procès vous incriminant comme usurpateur !

Voilà les faits qu’assume l’homme qui traite les combattants de la première heure de « petits garçons morveux ». En tout cas, on ne lui demandait que ça. Quant à cette fumée d’insultes digne des bouviers de Mayuyu, des gardiens de cochons de Nyamitanga ou autres chasseurs de termites de Nyarusange, seul un primaire de son calibre s’en émouvrait ! C’est trop facile d’enrober la reconnaissance de ses forfaits dans une capsule d’injures !

Dans le reste de ses agitations vagabondes, Sieur Nyamitwe se perd tellement dans les nuages que l’on a du mal à le saisir. Pataugeant dans un juridisme inopérant ; confondant, par exemple, marketing politique et droit, droit et justice (car il ne sait pas que tout ce qui est légal n’est pas nécessairement juste), il n’a pas honte de dire que comme « Nyabusorongo » n’est pas enregistré comme nom d’un site, n’importe qui (sous-entendu lui), peut l’utiliser. Et il s’en vente avec une si rare véhémence qu’il se retrouve moins ridicule que pitoyable. Eh oui ! Comme s’il suffisait de faire suivre « RFI » d’un petit « point.CU » ou « BBC » d’un petit « point.fr » pour voler la vedette à ces deux chaines !

Ce qui est sûr, il a été fidèle à la théorie du paralogisme qui veut que quand on n’a pas raison, on s’évertue à escamoter le sujet pour attaquer votre interlocuteur sur les points étrangers au sujet. Et ainsi il se croit original ! Par exemple, escamotant le vrai débat, il se perd dans une logorrhée langoureuse pour conférer sur les points que son parti a attribués au CDP (y compris dans les circonscriptions électorales où on n’avait même pas de liste) pendant le « vote des bêtes sauvages » de l’été 2010. Il n’est pas besoin d’avoir lu Baillargeon pour comprendre que Nyamitwe fait de l’argumentum ad hominem, et ce de la façon la plus médiocre ! Et il ne sait pas que c’est trop facile, que c’est l’avant-b-a-.ba de l’analyse dialectique, que le plus bête des ânes sait que le recours à ce genre de paralogisme se trouve être une manifestation nette d’une sévère sécheresse en arguments !

Il est question de l’usurpation d’un titre, Monsieur Nyamitwe ; on n’a pas à faire au vote des « bêtes sauvages » ; descendez de vos nuages ! Par ailleurs, dans une compétition, perdre, c’est avoir joué ! En tout état de cause, ce n’est pas parce qu’une équipe a été laminée avec 5-0 qu’il vous est autorisé à lui chiper les titres de ses organes d’expression !

Eh oui ! 11 ans après l’arrivée au pouvoir de ceux qui juraient par tous les noms de Dieu combattre pour la démocratie, on se promènerait à midi la lampe-torche à la main pour chercher un moindre espace de cette démocratie, on n’en trouverait pas un m2 ! Et l’un des signes qui ne trompent pas qui démontrent que cette révolution a été vendue aux incapables, comptez le nombre de combattants de la première heure et de carrure civique indubitable qui restent encore dans les rang de ce qui fut jadis l’espoir de tout un peuple, vous m’en direz des nouvelles ! La gloriole et l’appât du gain à tous les prix aidant, ce sont des gamins politiques qui s’ôtent jusqu’au caleçon pour donner des leçons aux pères d’une révolution dont ils ne connaissent ni la sociogenèse ni le cheminement, ni l’idéologie ni la téléologie ! Il faut être Nyamitwe pour mesurer ses muscles avec celui que mêmes ses patrons n’appellent pas au singulier !

Niyonkuru « déprimant » ; Niyonkuru « effacé après les élections » ; Niyonkuru patati patata ! Monsieur Nyamitwe, vous qui attribuez les points aux braves combattants, je vais, pour terminer, m’adresser directement à vous :

D’abord, vous même vous en avez eu combien ? Car, c’est plus facile de faire valet du palais que de faire cavalier des vallées ! Comme vous le dites vous-même, « hayaga abangana » ; n’échangent que les égaux, pour aider le non kirundophone qui me lit. Alors, aux élections de 2015 (sur lesquelles vous vous leurrez déjà puisque vous pensez qu’elles seront encore celles « des bêtes sauvages »), présentez votre candidature en tant que président d’un parti politique, comme ça on va voir si vous faites mieux que Niyonkuru ; et au cas où, comptez, d’ores et déjà, sur mes félicitations !

Ensuite, je vais vous dire qu’à l’issue d’un « vote des bêtes sauvage », l’héroïsme est inversement proportionnel aux résultats obtenus ! Et si vous ne comprenez pas, ça veut dire ceci : dans un « vote des bêtes sauvages », plus on a les voix, moins on est humain » !

Et puis, apprenez une bonne fois pour toutes qu’un hobereau est toujours plus noble qu’un ramasseur de la fiente des chiens du roi !

Enfin, je vais vous raconter une histoire qui s’est passée très récemment : un de ces derniers jours, j’ai eu un entretien houleux avec un de vos nourriciers. Était témoin quelqu’un qui, comme vous, ne connaissait rien du combat pour la démocratie qui m’a bousillé toutes les fleurs de mon âge, quand vous, vous gapsiez je ne sais dans quelle bande des inconscients. Et ignorant tout comme vous et valet politique comme vous, il s’est quand même autorisé à me faire des leçons de morale par rapport aux propos verts que je venais de verser dans le verre de son patron. Je lui ai pardonné car il ne savait pas ce qu’il faisait ; le bon Dieu m’a inspiré de lui dire seulement ceci : « Hé ! Quand les patrons se parlent, lape les assiettes du tien et tais-toi » !

Pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de lire le fameux droit de réponse, veuillez ouvrir le lien suivant :

http://www.arib.info/index.php?option=com_content&task=view&id=4596&Itemid=86