Sommet de l'UA : Le Béninois Boni Yayi élu nouveau président de l'Union africaine
Afrique

@rib News, 29/01/2012 – Source AFP

Boni YayiLe chef de l'Etat béninois, Thomas Boni Yayi, a été élu dimanche président de l'Union africaine (UA) et a immédiatement invité les deux Soudan à améliorer leurs relations et le Nigeria à retrouver le calme. Son élection à ce poste à rotation annuelle a été annoncée par le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, qui occupait la fonction jusqu'ici.

« Je félicite le nouveau président de l'Union africaine (...) Boni Yayi », a déclaré M. Obiang. « Je n'ai aucun doute sur le fait que grâce à votre grande autorité (...) vous saurez mettre en oeuvre notre objectif de paix et de sécurité », a-t-il poursuivi à l'occasion du 18e sommet de l'UA à Addis Abeba.

« Je souhaite exprimer ma gratitude (...) aux chefs d'Etat présents pour la confiance qu'ils m'ont apportée", a de son côté déclaré le président béninois. "Nous allons continuer à travailler ensemble étroitement pour faire en sorte de consolider tout ce que nous avons accompli jusqu'ici », a-t-il poursuivi.

Les premiers mots du nouveau président ont été pour les deux Soudan, dont les relations restent extrêmement tendues depuis l'accession à l'indépendance, en juillet, du Soudan du Sud.

Il a appelé Juba et Khartoum, en conflit ouvert sur le partage de ressources pétrolières et des questions frontalières, à avancer vers la « démocratie ».

Thomas Boni Yayi a également appelé au calme dans la région du Sahel et au Nigeria, assurant du « soutien du continent » pour « que la paix revienne ». Le Nigeria a été frappé ces derniers jours par une série d'attaques sanglantes revendiquées par le groupe islamiste Boko Haram.

« Le développement de notre continent est entre nos mains, mes chers présidents, c'est pourquoi je voudrais souligner que c'est dans l'unité et la cohésion que notre continent assurera son développement », a-t-il encore ajouté.

Les noms de deux autres candidats à la présidence de l'UA avaient circulé ces derniers jours : ceux des présidents gambien, Yahya Jammeh, et nigérian, Goodluck Jonathan.

Mais selon des responsables, les pays d'Afrique de l'Ouest, dont le tour était venu d'assurer cette présidence, avaient décidé dès samedi soir de retenir la candidature du Béninois.

A l'occasion de ce 18e sommet, les dirigeants africains doivent aussi élire le nouveau président de la Commission de l'UA, son organe exécutif, et choisir entre le sortant, le Gabonais Jean Ping, et la ministre sud-africaine de l'Intérieur, Nkosazana Dlamini-Zuma, ancienne ministre des Affaires étrangères et ex-épouse du président Jacob Zuma.


Une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement au 18ème sommet de l’UA

PANA, 29 janvier 2012

 Addis-Abeba, Ethiopie – Une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement participent au 18ème sommet de l’Union africaine qui s’est ouvert dimanche à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, en présence du président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), Jia Qinglin, invité spécial de la rencontre.

Le sommet, qui a pour thème central le renforcement du commerce intra-africain, enregistre la présence du Zimbabwéen Robert Mugabe, du Soudanais Omar el-Béchir, du Sud-Africain Jacob Zuma, du Nigérian Goodluck Jonathan, du Gambien Yahya Jammeh, du Sud-Soudanais Salva Kir, du Tunisien Moncef Marzouki et du Premier ministre libyen,  Abdul Rahim Al-Kaeb.

Sont également présents à ce 18ème Sommet, l’Ivoirien Alassance Ouattara, le Tchadien Idriss Déby, le Centrafricain François Bozizé, le Congolais Denis Sassou Nguesso, la Libérienne Ellen Johson Sirleaf, le Kenyan Mwai Kibaki, le Guinéen Alpha Condé, le Rwandais Paul Kagamé, le Gabonais Ali Bongo, le Ghanéen John Atta-Milles, le Somalien Cheikh Sharif Cheikh Ahmed et le Togolais Faure Gnassingbé.

Le Cap-Verdien Jorge Carlos Fonseca et le Zambien Michael Sata participent à leur premier sommet aux côtés du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon.

Organisé dans le siège flamant neuf offert par la Chine à l’Union africaine, le sommet est marqué par les absences de l’Algérien Abel Aziz Bouteflika, du Nigérien Mahamadou Issoufou, du Camerounais Paul Biya, du Mauritanien Mohamed Abdel Aziz et du Congolais Joseph Kabila.

Le Malien Amadou Toumani Touré et le Sénégalais Abdoulaye Wade, confrontés à des événements intérieurs, ne sont pas, non plus, présents à ce sommet qui portera une attention toute particulière au développement des infrastructures en Afrique.

Les travaux, qui se poursuivront à huis clos, auront par ailleurs pour enjeu principal la désignation du président de la Commission de l’UA pour les quatre prochaines années.

Deux candidats, le président sortant de la Commission, le Gabonais Jean Ping, et l’ancienne ministre sud-africaine des Affaires étrangères, NKosozana Dlamini-Zuma, briguent pour ce poste le suffrage des 54 Etats membres de l’organisation panafricaine.

Le sommet, qui a pour thème principal "le renforcement du commerce intra-africain", écoutera par ailleurs le rapport du président congolais, Denis Sasssou Nguesso, sur la participation de l’Afrique à la Conférence des Nations unies sur le développement durable dite (Rio+20).

Le président rwandais, Paul Kagamé, présentera, pour sa part, un rapport sur le 4ème Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide organisée du 29 novembre au 1er décembre derniers en Corée du Sud.

Les discussions porteront ensuite sur le rapport du président sierra-léonais, Ernest Bai Koroma, également président du "Comité des dix" sur la réforme des Nations Unies, sur l’affaire Hissène Habré et sur l’érection de la Commission de l’Union africaine en Autorité de l’Union africaine.

Les chefs d’Etat adopteront lundi, à l’issue de leurs travaux, des décisions et des recommandations préparées par le Conseil exécutif de l’UA qui s’est tenu lieu du 26 au 28 janvier dans la capitale éthiopienne.