Un militaire burundais tué en Somalie
Sécurité

PANA, 03/12/2008

Bujumbura, Burundi - Un caporal du contingent burundais de maintien de la paix en Somalie a été tué, lundi dernier à Mogadiscio, dans une attaque rebelle, a-t-on appris mercredi à Bujumbura du porte-parole de la Force de défende nationale (FDN), le lieutenant- colonel Adolphe Manirakiza.

Un sergent du même contingent militaire burundais avait été tué à Mogadiscio en avril 2008, dans un attentat au camion piégé revendiqué aussitôt par les "Shebab", de jeunes islamistes opposés à la présence de troupes africaines de maintien de la paix et au pouvoir somalien.

Un jeune lieutenant de l’armée burundaise est, par contre, décédé d’une mort naturelle, toujours en Somalie, le mois dernier, selon la même source.

Le Burundi dispose actuellement de deux Bataillons de 1.700 militaires à Mogadiscio et se tient prêt à envoyer un troisième élément de 850 autres hommes en renfort aux troupes africaines de maintien de la paix en Somalie, d’après toujours le colonel Manirakiza.

Le responsable militaire burundais n’a pas indiqué si le contingent burundais allait, ou non, suivre l’exemple de l’Ethiopie en se retirant prochainement du "bourbier" somalien.

Le Burundi, l’Ethiopie et l’Ouganda sont, pour le moment, les seuls pays à avoir répondu favorablement à l’appel de l’UA à fournir des troupes de maintien de la paix en Somalie pour tenter de mettre fin à plus de 17 ans de guerre civile dans ce pays de la Corne de l’Afrique.

Mais les trois pays sont encore loin du minimum de 8.000 soldats jugé nécessaire par l’UA pour contribuer efficacement au rétablissement de la paix en Somalie.

Les choses pourraient même se compliquer encore plus avec le retrait annoncé de l’Ethiopie, un poids lourd de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) qui était jusque-là en première ligne dans la défense du pouvoir en place à Mogadiscio.