Burundi : vers la mise en place d'une administration publique performante
Politique

@rib News, 14/03/2012 – Source Xinhua

Le président burundais Pierre Nkurunziza Le Burundi cherche à mettre en place une administration publique forte et performante à travers le Programme national de réforme de l'administration publique (PNRA).

Le PNRA va permettre de bâtir une administration efficiente qui facilitera l'adoption d'une politique salariale prenant en compte une refonte de beaucoup de statuts afin de réussir l'harmonisation des salaires, a expliqué le président burundais Pierre Nkurunziza lors d'un atelier sur la validation de ce programme, ouvert mardi.

Selon un diagnostic mené à cet effet, l'Etat burundais ne fonctionne pas toujours en tant que système global à cause de la multiplication des forces centrifuges pour chercher des questions en dehors de lui, et cela aboutit à son affaiblissement en tant que système, a-t-il fait remarquer.

De plus, a-t-il précisé, ces forces centrifuges émanent de l’Etat lui-même, de ses agents et de ses partenaires avec le motif de recherche d'efficacité, de capacités de coordination notamment ou pour se procurer certains avantages.

Selon ce diagnostic, ce dysfonctionnement de l'Etat central burundais a abouti, au fil des années, à un éclatement du système de rémunération des personnels oeuvrant pour le service public.

Au bas de l'échelle, on trouve les emplois non qualifiés sous contrat, qui peuvent ne gagner quelques dizaines de milliers de francs burundais par mois (moins de 50 USD), et au sommet et également sous contrat, les emplois privilégiés issus des secteurs favorisés qui peuvent dépasser les 1,5 millions de francs burundais (autour de 1.150 USD). Entre les deux catégories, il existe une grande masse des fonctionnaires dont 75% des enseignants.

Par ailleurs, cette étude fait savoir qu'indépendamment des montants, le sentiment d'une profonde iniquité entre personnels engagés au service d'un même Etat mine en profondeur le climat social de la Fonction Publique, ce qui constitue un obstacle majeur à son engagement dans toute réforme au service du Burundi.