Vers un second tour de l'élection présidentielle au Ghana
Afrique

@rib News, 11/12/2008 – Source Reuters

Un second tour aura probablement lieu le 28 décembre au Ghana pour départager les deux principaux candidats à l'élection présidentielle, ont déclaré mardi des responsables électoraux et politiques. Lire la suite l'article

Les résultats provisoires du premier tour, qui s'est déroulé dimanche, donnent une légère avance au candidat du Nouveau Parti patriotique (NPP), Nana Akufo-Addo, mais cependant insuffisante pour l'emporter.

La commission électorale annoncera les résultats définitifs mercredi.

Après achèvement du dépouillement dans 175 des 230 circonscriptions du pays, Akufo-Addo recueillait selon elle 50% des voix contre 46% à son adversaire du Congrès national démocratique (CND), le leader de l'opposition John Atta Mills.

Mais un haut responsable de la commission, qui a souhaité rester anonyme, a indiqué qu'aucun des deux principaux candidats ne paraissait en voie d'atteindre le seuil de 50% plus une voix requis pour s'imposer dès le premier tour. "On se dirige vers un second tour", a-t-il dit.

Les délégués des partis qui supervisent le vote ont confirmé cette hypothèse.

"Nous avons été appelés ce soir par le commissaire électoral qui nous a informés que les résultats jusqu'ici collectés indiquaient qu'il n'y avait pas de net vainqueur au premier tour", a déclaré Victor Smith, un responsable du CND.

"Nous savons qu'il y aura un second tour et nous y sommes préparés", a renchéri Nana Ohene Ntow, secrétaire général du NPP.

La participation à la présidentielle et aux législatives qui avaient lieu parallèlement a été élevée, selon la commission électorale, et le vote s'est déroulé dans le calme en dépit de quelques incidents violents isolés.

L'ancien président du Botswana Ketumile Masire, qui participait à une mission d'observateurs de la fondation Carter, a estimé que le Ghana devenait "un modèle de démocratie pour la région et au-delà".

Les chiffres des législatives montrent également des résultats au coude à coude entre les deux grandes formations.

Sur les sièges déjà attribués, le NPP en obtient 78 et le CND 77, ce qui suggère que le NPP pourrait fortement reculer à l'Assemblée nationale, où il comptait 128 élus sur 230 dans la chambre sortante.

Le chef de l'Etat sortant, John Kufuor, du NPP, ne pouvait briguer un troisième mandat aux termes de la Constitution. Au total, huit candidats se sont présentés au premier tour de la présidentielle.