Rwanda : les deux principaux partis d'opposition tiennent débat à Bruxelles
Afrique

@rib News, 05/04/2012 – Source Belga

Les deux principaux partis d'opposition rwandais, le Congrès national rwandais (CNR), animé par d'ex-compagnons d'armes du président Paul Kagame, et les Forces démocratiques unifiées (FDU-Inkingi), ont décidé de conjuguer les efforts afin d'« œuvrer pour le retour et l'instauration d'une démocratie authentique au Rwanda », ont-ils indiqué mercredi.

Ces deux partis ont organisé samedi à Bruxelles conjointement une conférence-débat dirigée par le Dr Nkiko Nsengimana et le Dr Rudasingwa Théogène, coordinateurs respectivement des FDU-Inkingi et du Rwanda National Congress (RNC, en français CNR), qui a rassemblé plus de 200 personnes, ont-ils indiqué dans un communiqué commun.

Selon ces partis, cette conférence a « montré encore une fois la détermination des deux formations politiques à œuvrer pour le retour et l'instauration d'une démocratie authentique au Rwanda et dans les meilleurs délais, pour abréger les souffrances des populations rwandaises sous le joug de la dictature ».

Les FDU sont dirigées par Victoire Ingabire Umuhoza, une responsable politique hutue jugée à Kigali notamment pour complicité de terrorisme et accusée de liens avec les rebelles exilés en République démocratique du Congo (RDC) des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), impliquées dans le génocide de 1994.

Selon le communiqué, « le combat pour le retour au pays est un combat pour tous. Il exige les efforts de tout un chacun pour se débarrasser du régime dictatorial en place au Rwanda ».

Les participants ont souligné, à l'adresse de tous les bailleurs de fonds de Kigali, que pour garantir une transition pacifique, il était primordial que Mme Ingabire et d'autres leaders politiques soient libérés et que l'Etat accorde une liberté d'action aux partis politiques.

« Les pays étrangers ont été invités à condamner les tentatives de rapatriement forcé des réfugiés rwandais. Ils ne doivent jamais faire suite aux demandes d'extradition émanant de la pseudo-justice rwandaise ».