Des policiers burundais armés arrêtés à l’Est de la RD Congo
Sécurité

@rib News, 28/05/2012

Cinq personnes dont trois policiers ont été arrêtées la semaine dernière dans l’Est de la RD Congo, a-t-on constaté sur place.

Trois policiers et deux démobilisés du parti présidentiel ont été arrêtés ce mercredi dernier dans la localité de Luvungi. Selon une source de la localité de Luvungi, ces cinq hommes d’origine burundaise se sont fait arrêtés alors qu’ils possédaient des armes, c’est-à-dire deux fusils kalachnikov et un pistolet.

Ces hommes sont Théophile Manirakiza, Benoit Bizindavyi, Jean Paul Ndikuriyo, Bernard Niyonkuru, et Marc NsandaganyaCependant. Selon un militaire congolais sous couvert d’anonymat, ces policiers burundais étaient plus d’une dizaine mais certains se sont volatilisés après avoir été arrêtés par les militaires congolais.

Quant à la raison de leur entrée au Congo, en possession des armes sans même la permission du Gouvernement congolais, la même source a fait savoir que ces policiers ont déclaré avoir reçu la mission de la part des hauts cadres de la police de faire une traque des FNL, qui sont à l’Est du Congo.

Selon l’une des personnes arrêtées, ces hommes avaient reçu cette mission des chefs de la police, et surtout le directeur-adjoint de la police burundaise Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika, et le commissaire de la police en province de Cibitoke Jérôme Nibibogora. « Ils ont même appelé au chef de la police de Cibitoke », affirme une autre source.

Joint par téléphone par la rédaction d’un hebdomadaire burundais, Ntibibogora a déclaré n’être pas à l’origine de cette invasion et souligne que les armes en possession de ces hommes n’avaient pas été livrées par la police, alors que les policiers déclarent avoir reçu ces armes de la police pour aller traquer les FNL d’Agathon Rwasa à l’Est de la RD Congo.

Les cinq burundais arrêtés au Congo ont été transférés dans un camp de l’armée congolaise connu sous le 1004ème régiment de l’armée congolaise, où ils restent pour le moment.

La présence des hommes au solde du gouvernement burundais à l’Est de la RD Congo avait été annoncée depuis quelques temps. Ces informations affirmaient que les agents du Service National de Renseignement avaient été rapporté présents dans les hôtels et familles de l’est du Congo, pour traquer les membres des partis de l’opposition.

Cependant, le Gouvernement et surtout l’armée burundaise avaient officiellement rejeté cette présence, reconnaissant néanmoins la collaboration frontalière et conjointe avec l’armée congolaise dans la traque des groupes armés opérant dans cette région.