Appel au respect des droits de l'homme pour bénéficier des fonds du CSLP II
Droits de l'Homme

@rib News, 29/05/2012 – Source Xinhua

A quatre mois de la tenue à Paris de la Conférence des bailleurs du Burundi pour le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté-2e génération (CSLP II), Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et l'Evolution des Mentalités (PARCEM), ONG burundaise, a plaidé mardi pour plus de respect des droits de l'homme au Burundi afin de bénéficier des fonds du CSLP II.

Pour Faustin Ndikumana, président de cette ONG, "il faut montrer la volonté de mettre en application la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, un document consensuel connu de tous les bailleurs de fonds, pour qu'on arrive au mois d'octobre avec une situation un peu améliorée et ainsi éviter que les bailleurs aient des prétextes de nous refuser ces fonds".

Lors d'une rencontre avec la presse, il a évoqué les causes, les conséquences et les risques de la violation des droits de l' homme au Burundi avec beaucoup d'attention sur les risques liés au manque de financements éventuels consécutifs à la violation des droits de l'homme au Burundi.

"Les pays en voie de développement, le Burundi y compris, doivent se livrer à une compétition, notamment en ce qui est du respect des droits de l'homme", a souligné le président de PARCEM.

Un délégué de l'Union Européenne invité, à cette occasion, les Burundais à se concentrer sur leur volonté de se garantir la sécurité et l'épanouissement sans nécessairement songer à satisfaire les bailleurs de fonds comme condition de bénéficier de leurs moyens.

"Les droits de l'homme sont une valeur en soi, mais pas une chose de se faire payer de l'argent", a martelé Pincaud Panel, conseiller politique à la délégation de l'Union Européenne.

L'Union Européenne a déjà promis de livrer une enveloppe incitative de 50 millions d'euros dont le décaissement est lié à une condition d'afficher une volonté de commencer à mettre en application la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.