2009 placée sous le signe du retour à la paix durable au Burundi
Politique

PANA, 01/01/2009

Bujumbura, Burundi - Le gouvernement burundais va tout faire pour que 2009 soit marquée "par une paix imperturbable", afin que les citoyens puissent dormir sans crainte d'être réveillés par les confrontations entre les Forces de défense et de sécurité et le Parti pour la libération du peuple hutu/Front national de libération (PALIPEHUTU-FNL, rébellion), a déclaré, mardi soir, le chef de l'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, dans son message de Nouvel an à la Nation.

"Nous souhaitons que cette année soit caractérisée par une sécurité totale à travers tout le pays", a dit, en substance, le président Nkurunziza, qui a déclaré avoir demandé au corps de Police ainsi qu'à la Commission nationale chargée du désarmement de la population de redoubler d'efforts en vue d'atteindre cet objectif.

"Nous lançons un appel pressant à toute la population ainsi qu'à tous les étrangers vivant au Burundi de se mettre ensemble pour mener à bien cette lutte et laver définitivement nos yeux des larmes versées à cause de ces armes à feu", a-t-il enchaîné.

Le chef de l'Etat burundais n'a pas manqué de rappeler que l'année 2008 s'achève déjà sur des progrès significatifs dans la mise en application, de manière effective, de l'accord de cessez-le-feu signé en septembre 2006 par le pouvoir central et le dernier mouvement rebelle encore actif dans le pays.

"Nous avons tenu des rencontres avec les dirigeants du mouvement rebelle et, avec l'aide de la sous-région et de la facilitation sud africaine, nous avons trouvé des réponses à toutes les questions qui faisaient obstacle à la mise en application des accords déjà signés", a ainsi rappelé le président Nkurunziza.

"Le gouvernement a déjà demandé que lui soit transmis la liste des membres de ce mouvement pour occuper des postes de responsabilité convenus et nous avons pris la décision de libérer les combattants du PALIPEHUTU-FNL en détention pour des raisons politiques ou de guerre", a-t-il enchaîné.

"Nous espérons que ce mouvement respectera les engagements pris et qui sont consignés dans les accords, même si nous observons une certaine lenteur dans ses rangs", a-t-il conclu par-là le chapitre sécuritaire du message à la Nation de Nouvel an 2009.

Le PALIPEHUTU-FNL hésite encore à changer d'appellation à connotation ethnique pour mériter l'agrément en tant que parti politique.

Le mouvement rebelle doit encore accélérer le processus de Démobilisation, désarmement et réintégration (DDR) de ses combattants dans une nouvelle vie socioprofessionnelle.