Le Burundi et l'Ouganda posent des conditions à leur présence en Somalie
Afrique

@rib News, 04/01/2009 – Source AFP

Le Burundi et l'Ouganda ont posé des conditions au maintien de leurs troupes au sein de la force de paix de l'Union africaine en Somalie (Amisom), notamment un mandat renforcé et des renforts, ont annoncé dimanche les ministres burundais et ougandais de la Défense.

"Nous sommes convenus de proposer à nos chefs d'Etat de maintenir nos troupes en Somalie tout en posant un certain nombre de conditions", a déclaré le ministre burundais, le général Germain Niyoyankana, au cours d'un point de presse conjoint avec son homologue ougandais Crispus Kiyonga, à l'aéroport de Bujumbura.

Le ministre ougandais est arrivé au Burundi samedi en compagnie du chef d'Etat-major général de l'armée ougandaise, le général Aronda, pour des consultations avec le Burundi sur l'avenir de leur participation dans l'Amisom.

Les contingents burundais et ougandais constituent l'intégralité des 3.400 soldats de l'Amisom, bien loin des 8.000 initialement prévus lors de sa mise en place en mars 2007.

Le ministre burundais a ainsi plaidé pour un renforcement du mandat de l'Amisom "pour lui permettre de ne pas rester uniquement sur la défensive".

M. Niyoyankana a également demandé à l'Union africaine (UA) "de faire tout son possible pour que nous ayons des troupes additionnelles très rapidement, dont des unités spécialisées telles qu'un élément léger d'aviation pour les reconnaissances ou les frappes ciblées, et une marine pour couvrir la côte somalienne".

"Si nos conditions ne sont pas satisfaites, il est normal que nos troupes soient retirées. Cependant, nous n'osons pas l'envisager car ce serait créer un désastre sans précédent pour la Somalie, les pays voisins, l'Afrique et par extrapolation, le monde entier", a insisté le ministre burundais.

L'armée éthiopienne, qui intervient officiellement depuis fin 2006 pour soutenir le gouvernement de transition somalien, a entamé la phase finale de son retrait de Somalie ces derniers jours.

Ce retrait place l'Amisom en première ligne face à une insurrection islamiste qui gagne du terrain. La Somalie est en guerre civile depuis 1991.