Burundi : vers la relance de la Journée nationale de lutte contre le Sida
Santé

@rib News, 23/07/2012 – Source Xinhua

Le Burundi va relancer la  Journée nationale de lutte contre le Sida (JNS), qui a été célébrée pour la première fois en 1999 et dont les festivités ont cessé d'exister depuis 2007.

La journée sera marquée ce jeudi au centre Ninga dans le district sanitaire de Mpanda en commune Gihanga, dans la province de Bubanza (Nord-Ouest) avec come thème central "Ensemble pour l'accès au traitement antirétroviral aux services de la Prévention de la Transmission du VIH de la Mère à l'Enfant (PTME) d'ici 2015".

C'est ce qu'a indiqué lundi à Bujumbura M. Libère Niyobampama, chef de service "Renforcement des Interventions de Prévention et de Mobilisation" au Programme national de lutte contre le Sida et Infections Sexuellement Transmissibles (PNLS/IST) placé sous la tutelle directe du ministère burundais de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida.  

Selon M. Niyobampama, les conséquences néfastes de l’interruption de la commémoration de la JNS, auront été notamment le relâchement dans la mobilisation générale de la population et des autorités du niveau décentralisé dans les activités de lutte contre le Sida et l'implication insuffisante des hommes dans le programme PTME.

La relance de la JNS au Burundi, a-t-il souligné, est également une occasion toute désignée "pour donner le tonus combien indispensable" au plan stratégique national de lutte contre la pandémie pour la période 2012-2016 et, de ce fait, un élément de plaidoyer pour une mobilisation financière locale.

Par ailleurs, a-t-il ajouté, l'organisation de la JNS sera dorénavant une deuxième opportunité annuelle offerte au Burundi, à côté de la Journée Mondiale de Lutte contre le sida célébrée le 1er décembre de chaque année, pour réitérer son adhésion à une synergie mondiale dont l'objectif est de galvaniser toutes les forces afin d'arrêter la propagation de ce virus.

Le mot d'ordre qui guide la célébration de la JNS cette année est de faire parvenir les services aux patients par la délégation des tâches pour la mise à l'échelle du traitement ARV et du protocole PTME, a fait remarquer M. Niyobampama.

Selon Julien Kamyo, médecin burundais prestant au PNLS/IST, le taux moyen national d'infection pédiatrique pour cause de la transmission du VIH de la mère à l'enfant est estimé à 26%.