Burundi : des progrès "remarquables" en matière de santé
Santé

@rib News, 27/07/2012 – Source Xinhua

 « Le Burundi marque des progrès remarquables dans le domaine de la santé », a déclaré vendredi à Bujumbura le ministre burundais des Finances et de la Planification du Développement Economique, Thabu Abdallah Manirakiza, lors d'une cérémonie de lancement de la dissémination des résultats définitifs de la 2ème Enquête Démographique et de Santé du Burundi réalisée en 2010 (EDSB-II).

Pour éviter de « naviguer à vue », le gouvernement burundais s’est doté d'une Stratégie Nationale de Développement de la Statistique (SNDS-Burundi), qui constitue un document de planification pour orienter les activités statistiques au cours de la période 2010-2014.

La ministre burundaise de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Sabine Ntakarutimana, a affirmé pour sa part que les informations fournies par cette enquête, comblent les acteurs du secteur de la Santé pour une prise de décisions pertinentes visant à renforcer les actions déjà entreprises.  

Selon Nicolas Ndayishimiye, directeur général de l’ISTEEBU, les indicateurs nationaux montrant des avancées en matière de santé sont notamment le taux de mortalité infantile, qui est  estimé à 59% décès pour 1000 naissances vivantes, le taux de mortalité maternelle qui atteint 500 décès pour 100.000 naissances vivantes, le taux de prévalence du VIH actuellement estimé à 1,4 % et le taux de prévalence contraceptive qui est de 22%.

Toutefois, selon les résultats de cette enquête, le niveau de fécondité au Burundi est parmi les plus élevés d'Afrique avec en moyenne 6,4 enfants par femme. Par ailleurs, l'enquête fait ressortir qu'en 2010, seulement 11% des femmes burundaises avaient accès à une méthode moderne de contraception, a signalé le directeur général de l'ISTEEBU.  

En outre, près de six enfants de moins de 5 ans sur 10 (soit un taux de 58 %) accusent une malnutrition chronique, 1,4% des personnes âgées de 15-49 ans sont infectées par le VIH/Sida tandis que  plus de 90% des infections de paludisme rencontrées au Burundi sont dues au plasmodium falciparum, l'un d'espèces de parasites transmis par les moustiques et vecteur causal du paludisme.  

L'objectif ayant conduit à la réalisation de cette deuxième enquête sur la démographie et la santé au Burundi, après la première menée en 1987, est d'évaluer le pas franchi vers l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMDs) au Burundi, a-t-il rappelé.

L'enquête a été menée avec à l'appui du Royaume Uni, l'USAID, l' Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'UNICEF, la Coopération Suisse et le Fonds des Nations-Unies pour les activités de population (UNFPA)