Burundi : une conférence publique sur la vie chère se tiendrait mardi
Société

@rib News, 06/08/2012 – Source Xinhua

Les confédérations syndicales, les organisations et les collectifs engagés dans la lutte contre la vie chère maintiennent leur décision d'organiser mardi une conférence publique sur la vie chère au Burundi pour trouver des voies et moyens de s'en sortir et ce, sans l'autorisation du maire de la ville de Bujumbura.

« Les organisations signataires de cette déclaration informe le public que la conférence publique de ce mardi reste maintenue (...). Elles invitent les personnes intéressées à venir discuter des problèmes liés au délestage qui continue », selon une déclaration commune publiée lundi.

La réunion abordera aussi la dernière hausse des prix des produits BRARUDI (Brasserie et Limonadéries du Burundi) « afin de proposer au gouvernement des pistes de solution », indique la déclaration des organisations membres de la Campagne contre la vie chère Tharcisse Gahungu et Gabriel Rufyiri, respectivement présidents de la COSYBU (Syndicats) et de l'OLUCOME (Société civile).

« La conférence publique du 7 août 2012 n'a rien à voir avec la haine tribale ou la violence du moment que nous avons sollicité la présence du représentant du maire et sa sécurisation (de la conférence NdlR) par les forces de l'ordre », seuls éléments légaux interdisant une manifestation publique ou une réunion.

Or, depuis le 28 juillet 2012, le maire de la ville de Bujumbura a échangé avec les organisateurs de cette conférence des correspondances qui, aux yeux de ces derniers, « ressemblent à des manœuvres et des astuces pour empêcher à la population de discuter des problèmes qui les concernent, en l'occurrence la question du délestage de l'électricité ainsi que la question de la hausse des prix des produits de la BRARUDI ».

Les organisateurs de cette conférence évoquent le décret de 1991 dans lequel ils voient un régime de déclaration (une simple déclaration ou information à l'autorité pour annoncer la manifestation ou la réunion), et trouvent que le maire veut appliquer plutôt le régime d'interdiction.

Au Burundi, la vie qui était déjà chère pour un pays qui sort d'une longue guerre fratricide de plus d'une dizaine d'année a été rendue plus difficile ces derniers jours avec la hausse des prix des produits de la BRARUDI intervenue au lendemain de la révision budgétaire d'une part, et avec le délestage de l'électricité due à une baisse de pluviométrie d'autre part.