Un Burundo-canadien derrière les barreaux à Bujumbura depuis 3 mois
Droits de l'Homme

@rib News, 09/08/2012

Un Canadien d’origine burundaise est incarcéré depuis le 28 avril 2012 à Mpimba, la prison centrale de Bujumbura, pour avoir participé à Mutanga Nord (Bujumbura), à « des réunions visant à déstabiliser la sécurité » dans ce pays, selon les charges portées contre lui, apprend-on de sources proches du dossier.

Le 15 avril 2012, M. Issa Ndimurwanko, un résident de Montréal, s’est rendu à Bujumbura pour une visite au Burundi. Mais sa visite qui n’était pas sa première sera peut être sa dernière, parce qu’elle tourna très mal.

Le 28 avril 2012, deux semaines après son arrivée à Bujumbura, il sera arrêté par des agents du Service National de Renseignements(SNR) burundais, qui l’accusèrent d’« avoir participé à des réunions visant à déstabiliser la sécurité nationale, organisées par les Forces National de Libération (FNL) », principal parti d’opposition au Burundi.

Selon la même source, M. Ndimurwanko rejette ces accusations et indique qu’il avait démissionné du parti de Rwasa Agahton depuis 2008, deux ans avant le boycott des élections générales de 2010, par les partis de l’opposition politique au Burundi.

Selon le libellé de l’accusation, « ces réunions auraient eu lieu le 7 et le 15 avrils 2012, alors que je suis  arrivé au Burundi le 16 avril 2012, aux alentours de minuit trente », a indiqué l’accusé.

M. Ndimurwanko, qui est connu pour ses positions critiques à l’endroit du pouvoir en place à Bujumbura est accusé du « Terrorisme actif », et il est présentement détenu à la prison centrale de Mpimba depuis le 28 avril 2012.

$6700 pour pour une hypothétique libération

M. Ndimurwanko, qui avait d’abord été détenu à la prison du SNR, aurait été promis d’être libéré moyennant un certain montant d’argent. Selon le détenu, une somme totale de 6.700$ aurait était donnée aux agents du SNR.

D’abord, 4 millions de FB (environs 4,000$) qui aurait été donnée après son arrestation par le détenu lui-même, et une autre somme de $2700(CAN) qui aurait été donnée par sa famille à Montréal via un certain Mohamed Baramuha, un tambourinaire burundais vivant à Montréal.

Environs 4 mois après son arrestation, M. Ndimurwanko reste toujours dans la prison centrale de Mpimpa, au Burundi, malgré cette somme d’environs $6700(CAN) dépensée pour sa libération.

[MG]