Vaste campagne de plantation d'arbres fruitiers au Burundi
Economie

PANA, 12/01/2009

Le président Nkurunziza plantant un arbreBujumbura, Burundi - Le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, a pris part, lundi, dans les provinces du Nord du pays, à une opération de plantation d'arbres fruitiers dans le cadre d'une stratégie nationale de lutte contre la famine.

Le week-end dernier déjà, le président Nkurunziza avait participé, aux côtés de la population, à la plantation de 5.000 avocatiers, goyaviers et autres néfliers dans l'Est du pays.

Les plants sont multipliés et distribués gratuitement aux populations par le gouvernement qui entend ainsi lutter contre la famine et espère aussi dégager un surplus de fruits à exporter pour trouver des devises dont le pays a tant besoin.

Le pays tire, pour le moment, l'essentiel de ses devises à l'exportation du café dont la production va, néanmoins, en décroissant d'une année à une autre.

Concernant les nouvelles cultures intensives, plus de 25 millions d'arbres fruitiers ont été plantés à travers le pays pour la seule année 2008, d'après le bilan dressé par le président Nkurunziza à l'occasion du message de Nouvel an 2009 à la nation.

L'activité est appelée à s'intensifier et la province qui se sera distinguée par la plantation de plus d'arbres fruitiers aura une récompense, a déjà promis le chef de l'Etat burundais pour stimuler encore davantage la population.

Le suivi et l'entretien de ces arbres fruitiers, dont les champs s'étendent parfois le long des routes, posent cependant un sérieux problème.

Des solutions plus structurelles au problème de l'insécurité alimentaire chronique au Burundi restent également à imaginer et les spécialistes du secteur agricole à Bujumbura mettent surtout en avant l'urgence d'expérimenter et intensifier les méthodes d'irrigation pour stimuler la production et rompre d'avec le spectre de la famine qui menace déjà les régions Nord et Est du pays en proie à une sécheresse prolongée.

D'autres spécialistes encouragent, par ailleurs, le gouvernement burundais à porter à au moins 10% du budget national les moyens financiers alloués au secteur de l'agriculture pour garantir une meilleure sécurité alimentaire au pays.

Dans la nouvelle loi des Finances, la part du budget alloué au ministère de l'Agriculture est restée en dessous des 5% cette année encore.

Plus de 90% de la population burundaise vivent en milieu rural d'une agriculture de subsistance.