Burundi : campagne contre les richesses "mal acquises"
Société

@rib News, 22/08/2012 – Source Xinhua

L'Observatoire de la lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME) vient de lancer une campagne de dénonciations des propriétaires des richesses « mal acquises » au Burundi, notamment via les canaux du blanchiment d'argent et de la corruption.

Selon le président de l'OLUCOME, Gabriel Rufyiri, cette campagne vise à débusquer « les biens mal acquis », notamment par certains mandataires publics qu'il a menacé de citer dans les jours à venir en vue de décourager la mauvaise gestion de la chose publique.

Le président de l'OLUCOME a invité ses compatriotes à dénoncer les propriétaires des biens mal acquis par le canal du numéro vert de cette organisation ou en passant par les antennes de l'OLUCOME éparpillés à travers le pays pour que les auteurs de corruption soient traduits en justice.

Pour lui, les signes d'enrichissement illicites et de blanchiment d'argent sont une réalité au Burundi, dans la mesure où des grandes villas appartenant à certaines personnalités évoluant dans les hautes sphères gouvernementales "poussent comme des champignons" dans certains quartiers aisés de la ville de Bujumbura alors que le Burundi est classé parmi les pays les plus pauvres du monde.

Du fait du fléau de la corruption, le pays ferait face à une « forte réticence » de certains bailleurs de fonds dans l'octroi des aides promises, a fait remarquer M. Rufyiri.

Selon M. Rufyiri, depuis 2002, l'OLUCOME a déjà soumis en justice plusieurs dossiers de corruption et de malversations économiques pour une somme évaluée à plus de 400 milliards de francs burundais (plus de 270 millions USD).