Bujumbura va en appel pour le rapatriement de Mwambutsa IV
Politique

@rib News, 29/08/2012 – Source Xinhua

Pour obtenir le rapatriement des restes de l'avant-dernier monarque burundais Mwambutsa IV depuis la Suisse, le gouvernement burundais envisage d'engager des avocats pour plaider en sa faveur dans le procès l'opposant à la princesse Esther Kamatari, nièce de Mwambutsa IV, a déclaré mardi à Bujumbura le ministre burundais de la Jeunesse des Sports et de la Culture, Jean Jacques Nyenimigabo.

Le Burundi veut que l'ancien roi soit enterré au Burundi, dans la dignité que lui confère en tant qu'ancien chef d'Etat burundais, a-t-il rappelé au cours d'une conférence de presse.

M. Nyenimigabo a indiqué qu'il est inacceptable d'apprendre qu'un monarque burundais ayant régné sur le Burundi durant environ un demi-siècle (1915-1966) court le risque d'être incinéré en terre étrangère en 2017, année à laquelle est prévue la désaffectation du cimetière suisse où il a été inhumé en 1977.

Selon lui, le monarque burundais doit être inhumé avec les honneurs dus à son rang dans son ancien palais de Muramvya (centre du Burundi), réhabilité pour en faire un musée. 

Les restes du monarque Mwambutsa devaient être rapatriés au Burundi le 26 mai dernier à la veille de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance. Mais ce rendez-vous a dû être annulé et reporté sine die suite à la suspension du processus du rapatriement par une décision d'une juridiction suisse à la suite d'une opposition formulée par la princesse Esther Kamatari.

La princesse Kamatari a porté plainte en invoquant le testament de feu Mwambutsa IV au sujet de « ses dernières volontés » exigeant son enterrement en Suisse, qui fut durant plus de trois décennies sa terre d'exil.


NdlR : Pour rappel, la justice s’est prononcé la semaine dernière pour le non-rapatriement au Burundi de la dépouille mortelle du roi Mwambutsa IV enterré à Genève, en reconnaissant le testament relatif à la dernière volonté du roi Mwambutsa IV Bangiricenge qui s'est opposé en 1977 de son vivant au rapatriement de sa dépouille au Burundi alors qu’il était à Genève en Suisse où il s'était exilé en juin 1966.