Des ex-rebelles burundais déclarent la guerre au gouvernement
Sécurité

@rib News, 03/09/2012 – Source Reuters

 Un ancien groupe de rebelles hutus du Burundi a déclaré lundi la guerre au gouvernement burundais et demandé la démission du président, ce qui fait craindre un nouvel accès de violence dans ce pays pauvre de l'Afrique des Grands lacs.

Ce groupe, les Forces nationales de libération (FNL), avait déposé les armes en 2009 et rejoint le gouvernement après deux décennies d'une guerre civile particulièrement meurtrière.

Mais, dans un communiqué adressé à la presse locale et internationale, le groupe des FNL affirme que plusieurs centaines de ses membres ont été tués par les forces de sécurité burundaise depuis les élections de 2010 et annonce son intention de contre-attaquer.

"Les membres du parti FNL sont fatigués des meurtres, de la persécution et des tortures orchestrés contre eux par le parti au pouvoir CNDD-FDD", lit-on dans le communiqué.

"Le parti au pouvoir et son gouvernement continuent à appauvrir la population par la corruption et une mauvaise gestion économique. Compte tenu de l'ensemble de ces considérations, nous avons décidé de combattre militairement le gouvernement CNDD-FDD", lit-on dans le communiqué, qui porte la marque de l'aile militaire des FNL.

Le chef des FLN, Agathon Rwasa, qui, selon les autorités burundaises, se cache avec ses combattants en République démocratique du Congo (RDC) voisine, a appelé le président burundais Pierre Nkurunziza à démissionner.

"(...) Mon conseil au gouvernement actuel est de quitter le pouvoir ou, un jour, le peuple burundais se lèvera comme un seul homme et le renversera comme on l'a vu dans les pays arabes", déclare Agathon Rwasa dans un enregistrement audio joint au communiqué.

Le porte-parole de l'armée burundaise Gaspard Baratuza a indiqué que l'armée était prête à faire face à une attaque des FNL.