UPRONA : "Putsch politique organisé par Térence Sinunguruza"
Opinion

@rib News, 19/09/2012

MISE AU POINT SUR LE RETOUR A LA LEGALITE

CONSTITUTIONNELLE AU SEIN DU PARTI UPRONA.

Par Pacelli Ndikumana

A l’issue d’une convocation illégale du Congrès National du Parti Uprona qui s’est tenu le 16 Septembre 2012, les participants à ce congrès ont élus M. Charles Nditije comme Président, M. Felix Mboneko comme Vice-Président et enfin Gaston Sindimwo comme Secrétaire Général du Parti.

Il est important de signaler que conformément au jugement rendu par la Chambre administrative de la Cour Suprême, les Congrès communaux et provinciaux qui ont précédé ce congrès sont illégaux et par conséquent les invités au Congrès national de l’Uprona n’avaient aucune qualité et aucun pouvoir pour représenter les membres du Parti. Ce Congrès est donc illégal et les décisions ou mesures qui résultent de ce congrès sont nulles et de nul effet. Par conséquent,  les personnes qui ont été élues comme Président, Vice-Président et Secrétaire Général n’ont aucune qualité et aucun pouvoir pour représenter le Parti.

Suite à ce putsch politique organisé, supervisé et entretenu par M. Térence Sinunguruza, actuellement assumant le mandat de  Premier Vice-Président de la République, il est demandé et recommandé à toute la presse nationale et internationale, aux institutions politiques, au Parlement et au Pouvoir Judiciaire de faire respecter le jugement de la Cour Suprême et de ne pas reconnaitre M. Charles Nditije comme Président actuel du Parti Uprona mais de lui signifier que comme M. Niyoyankana a convoqué ce Congrès National, cette convocation et l’organisation des élections des nouveaux organes sont considérés comme un acte de démission. Par conséquent,  M. Charles Nditije assume d’une manière temporaire les fonctions administratives (et non le mandat politique) de Président a.i.   du Parti Uprona.

Le jugement rendu par la Chambre Administrative de la Cour Suprême doit être notifié à tous les membres et sympathisants du Parti Uprona. Il s’impose à tous et l’effet de ce jugement est de rendre caduque tous les congrès communaux,  provinciaux et national qui ont été organisés en violation de la loi et des statuts qui régissent ce Parti et en préparation de ce Congrès National.

La presse nationale, le Ministre de l’intérieur et tous les membres du Gouvernement, le Parlement et le Sénat du Burundi doivent respecter le contenu du Jugement rendu par la Cour Suprême et lui accorder tous les effets légaux. Par conséquent, M. Charles Nditije ne peut en aucune manière se prévaloir d’aucun titre, mandat ou fonction de Président sans y joindre le suffixe ad intérim, en attendant la convocation des congrès communaux, provinciaux et du Congrès National du Parti Uprona. La presse nationale et internationale ont l’obligation et le devoir de se conformer au prescrit du jugement rendu et considérer M. Charles Nditije comme Président ad intérim à défaut de le considérer comme Président- Putschiste.

Le non-respect du prescrit du jugement de la Cour Suprême constitue une violation flagrante de la Constitution du Burundi (article 127) par M. Térence Sinunguruza ainsi que ceux qui assurent temporairement la direction administrative du Parti Uprona alors que le Premier Vice-Président est chargé de veiller au respect de la Constitution et de la loi. En s’ingérant dans l’organisation quotidienne du parti Uprona et du congrès illégal de Gitega, M. Térence Sinunguruza, en sa qualité de Premier Vice-Président de la République, a outrageusement violé le prescrit de l’article 80 de la Constitution qui garantit la non-ingérence des pouvoirs publics dans le fonctionnement interne des partis politiques.  

Je profite de cette mise au point pour réitérer toutes mes félicitations et l’expression de mes sentiments de profonde reconnaissance à tous les membres du Parti Uprona qui se sont battus et se battent toujours pour que la légalité, le respect des idéaux d’unité, de justice et du travail assidu soutenus et défendus par le Prince Louis Rwagasore soient une réalité au sein du Parti et sur toute l’étendue du pays. Je tiens particulièrement à féliciter Maître Gabriel Sinarinzi pour son combat indéfectible pour le retour à la légalité constitutionnelle, le Ministre Julien Nimubona pour avoir refusé de participer à ce congrès de la honte, Popon Mudugu et Emmanuel Nkengurutse pour avoir osé dénoncer toutes les magouilles orchestrées par une clique pour maintenir le Parti Uprona sous le joug d’une poignée d’individus qui ne défendent que leur propres intérêts au détriment des idéaux du Parti.

Pacelli Ndikumana sé