Bujumbura n’attend pas des engagements chiffrés à la Conférence de Genève
Economie

@rib News, 19/09/2012 – Source Xinhua

A un mois de l'organisation de la Conférence de Genève pour mobiliser les ressources nécessaires pour la mise en œuvre du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté, Deuxième génération (CSLP II), le gouvernement du Burundi estime que cette Conférence sera beaucoup celle des engagements des bailleurs, mais des engagements qui ne pas sont nécessairement chiffrés.

« A Genève, on s'attend beaucoup plus à des engagements des partenaires, on s'attend pas à des engagements chiffrés, mais évidemment les engagements chiffrés seront les bienvenus », a déclaré ce mercredi au cours d'une conférence de presse le secrétaire du Comité National Technique pour l'organisation de la Conférence des Partenaires au développement du Burundi, Pamphile Muderega.

Il explique cela par le fait que la plupart des bailleurs traditionnels du Burundi sont en train de préparer leurs appuis pour le pays et que la Conférence sera une occasion de présenter à ces bailleurs et aux nouveaux autres les programmes prioritaires quitte à ce qu'ils soient mis dans leurs programmations.

« La plupart des bailleurs vont s'engager dans le futur, le but donc de cette Conférence est pour qu'ils puissent avoir connaissance d'abord de nos priorités et qu'ils puissent ensuite les mettre dans leurs programmations », a ajouté P. Muderega.

Les priorités du CSLP II sont dans les secteurs porteurs de croissance comme l'agriculture et l'élevage, l'énergie, le secteur privé, les infrastructures, l'énergie, le tourisme et l’environnement sans oublier les secteurs transversaux comme l' éducation, la santé, le genre et l'intégration régionale.

Pamphile Muderega a indiqué que la Conférence de Genève qui doit se tenir du 29 au 30 octobre prochain ne sera qu'un début des autres conférences sectorielles qui se tiendront plus tard pour faire le suivi avec les bailleurs qui se seront engagés dans tel ou tel autre secteur.

Le CSLP II a prévu 2,1 milliards de dollars pour l’investissement dont une grande partie proviendra de l'extérieur (52%) contre 48% des ressources internes. Sur un total de 350 invités, P. Muderega indique que 40% ont confirmé leurs participations à la Conférence dont l'organisation coûtera 700 mille dollars si l'on tient compte uniquement des bailleurs qui vont supporter ce montant.

Il dit avoir de l'espoir que la Conférence sera une réussite compte tenu de l'expérience de 2009 où les bailleurs du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté, 1ère génération ont décaissé les 2,9 milliards de dollars alors qu'ils avaient promis 1,2 milliard au moment où le Burundi avait demandé 700 millions de dollars uniquement.