Samedi 6 octobre 2012 : Soirée "Rwagasore" à Bruxelles
Société

@rib News, 23/09/2012

 Projection de « Rwagasore – vie, combat, espoir », film-documentaire de Justine Bitagoye et Pascal Capitolin. Première projection : 18:00h & Deuxième projection : 20:00h

Découverte du livre « L’assassinat de RWAGASORE, le Lumumba Burundais » de Guy Poppe - Un livre qui ouvre le débat ! - Des exemplaires du livre seront mis en vente à cette occasion.

Lieu : Espace Senghor - Chaussée de Wavre 366 à 1040 Bruxelles

"Rwagasore – vie, combat, espoir"

 En 2012, le Burundi fête ses 50 ans d’indépendance. Une personne, figure emblématique de la lutte anticoloniale, est étroitement liée à cette indépendance. On parle, bien sûr, du Prince Louis Rwagasore, fils du roi Mwambutsa IV Bangiricenge.

Dans sa courte vie politique, il parvient à rassembler une grande foule de militants autour d’une vision : se libérer du joug colonial. Et, lors des élections libres organisées en 1961, son parti sort vainqueur et il devient premier ministre. Toutefois, quelques jours seulement après la formation de son Gouvernement, il est assassiné le 13 Octobre 1961. Le 1er juillet 1962 le Burundi acquiert l’indépendance en l’absence de celui qui s’est donné corps et âme pour arriver à ce grand jour.

Ce documentaire s’appuie sur ce que racontent des témoins directs et sur des sources historiques vérifiées. Rwagasore, l’héros de l’Indépendance, est bien connu de nom par tout le monde mais beaucoup ignorent qui il était vraiment et qu’elle était sa vision pour le pays. Ce film ouvre le rideau sur sa vie et sa lutte politique.

Il nous illustre l'homme derrière le mythe et justifie l’interprétation de l'apparente défaite en sa mort comme un espoir restant pour le Burundi d’aujourd’hui et de demain.

"L’assassinat de RWAGASORE, le Lumumba Burundais"

 Guy Poppe a étudié les documents conservés aux archives du Service public des Affaires Etrangères belge : lettres, « télex » télégrammes, procès-verbaux d’interrogatoires et des pièces des procès, notes internes de toutes sortes et des rapports de la Sûreté, articles de différents médias et des coupures de journaux… C’est ce trésor d’informations qu’il a décortiqué. Un vrai travail de fourmi.

Son récit nous fait découvrir l’ascension d’un jeune homme de sang royal, le fils du Mwami, qui aurait pu mener une belle vie princière, tranquille, mais qui choisit une voie risquée : lutter contre la puissance coloniale. C’est l’histoire d’un homme qui descend de son piédestal pour s’engager dans le débat public.

L’auteur ne prétend pas avoir fait toute la lumière notamment sur le rôle des uns et des autres dans la préparation et l’exécution du crime. Il reconnaît d’ailleurs que de nombreux documents ne sont ni datés ni signés, de sorte qu’il n’est pas toujours évident d’en identifier l’auteur. Parfois aussi, les pièces sont usées par le temps et devenues quasi illisibles. Certains documents renvoient à d’autres, qui sont introuvables. Les archives présentent des lacunes, cela ne fait aucun doute. Mais ce travail de titan a le mérite d’exister et, surtout, d’ouvrir le débat sur la mort du prince.