Crise à la FFB : Mme Nsekera prépare sa riposte, Dr Rugambarara en appelle à la FIFA
Sports

@rib News, 22/01/2009

La crise au sein de la Fédération de Football du Burundi (FFB) semble avoir atteint son paroxysme à en juger par les critiques acerbes - à l'égard de Mme Lydia Nsekera, qui est à la tête de la FFB -, contenues dans un document cinglant et vindicatif écrit par d’anciens dirigeants du football réunis au sein du "Groupe d’initiative pour le redressement du football burundais".

Mais la « Dame de fer » du football burundais a décidé de riposter contre ses détracteurs en convoquant, pour ce dimanche 25 janvier 2009, une Assemblée Générale extraordinaire de la FFB, afin de statuer sur « le comportement » des signataires dudit document, apprend-on de source proche de la FFB.

Dans sa lettre du 2 janvier 2009 convoquant l’AG extraordinaire - dont ARIB.INFO s’est procuré une copie que nous publions en intégralité -, Mme Lydia Nsekera inscrit comme premier point à l’ordre du jour : « Décisions de l’Assemblée Générale sur le comportement de Mr. RUGAMBARARA Alphonse et autres signataire du document intitulé "Analyse critique de la gestion du Football au Burundi" ». Les observateurs s’attendent à assister à une séance de règlement de compte.

Dr Alphonse Rugambarara, président du club "Prince Louis FC", premier visé par la réplique attendue de Mme Lydia Nsekera, ne l’entend pas de cette oreille et a, de son côté, décidé de saisir préventivement les instances footballistiques internationales.

Dans une correspondance adressée à la FIFA et à la CAF, l’ancien ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture et ancien président de la FFB sollicite l’intervention des autorités mondiale et africaine du Football, en demandant « la mise sur pied d’une commission d’enquête de la FIFA sur le contenu du document ».

Dans sa lettre, dont ARIB.INFO s’est procuré une copie que nous publions en intégralité, Dr Alphonse Rugambarara ne mâche pas ses mots et tire à boulets rouges sur la présidente de la FFB. « Sa conduite n’est en rien différente de celle de certains Chefs d’Etats Africains qui, à l’approche des élections n’hésitent pas à emprisonner leurs opposant dans le seul but d’intimider et de se maintenir », écrit l’ancien président du parti MSP-Inkinzo. [NdlR : Le médecin dentiste a engagé, là aussi, un bras de fer avec son successeur M. Tite Bucumi. Ainsi, depuis décembre 2008, les deux hommes se proclament, chacun de son côté, à la tête du parti.]

En fin de compte, c’est le football burundais, déjà au plus mal selon les commentateurs sportifs, qui va le plus pâtir de cette situation. En effet, pluies de communiqués, déclarations incessantes et controversées, critiques acerbes et sorties médiatiques, des uns et des autres, ne vont pas arranger les choses dans le dossier de mal-gouvernance et malversation au sein de la FFB.

Dans l’entre-temps l’autorité de tutelle brille par son absence, le pouvoir du CNDD-FDD étant actuellement accaparé par d’autres priorités : détournement des deniers publics pour l'enrichissement rapide et illicite de ses dirigeants ; musèlement de l’opposition et de la presse ; emprisonnements arbitraires ; atteinte aux droits de l'homme ; etc.

Lire l'intégralité des deux correspondances