Burundi : Nkurunziza lance la rentrée judiciaire 2012-2013
Justice

PANA, 25 septembre 2012

Burundi : Rentrée judiciaire sous le mot d’ordre de la "réduction de la population carcérale pour une justice pénale humanisée" au Burundi

Bujumbura, Burundi - Le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, a procédé lundi au lancement officiel de la rentrée judiciaire 2012-2013 qui a été placée, cette année, sous le thème de la "réduction de la population carcérale pour une justice pénale humanisée", a appris la PANA de source officielle à Bujumbura.

"Nul n’ignore que l’aspiration à une justice saine et équitable est un besoin fondamental pour toute personne humaine et le peuple burundais ne saurait être l’exception à cette règle", a souligné le président Nkurunziza dans son discours de circonstance devant le corps burundais de la magistrature.

La réduction de la population carcérale est déjà en marche au Burundi où quelque 3.000 anciens détenus ont déjà bénéficié d’une liberté provisoire depuis l’année dernière.

Le chef de l’Etat burundais a annoncé récemment encore que d’autres mesures de grâce présidentielle allaient bientôt être mises en application pour que le nombre d’élargis puisse atteindre les 7.000 prévenus avant la fin de l'année 2012.

Les prisons du Burundi traînent la réputation d’être surpeuplées et d’offrir de mauvaises conditions de détention.

Selon un rapport indépendant de l’Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH), au 31 août 2012, la situation carcérale dans les 11 établissements pénitentiaires du Burundi s’élevait à 7. 634 détenus pour une capacité installée d’un peu plus de 4.000 places.

L’autre moment fort du discours de la rentrée judiciaire a été la mise en garde du chef de l’Etat burundais contre "quiconque, au sein du corps de la magistrature, par son comportement, chercherait à entraver notre marche vers une justice digne de son nom".

"C’est ainsi que les pratiques de corruption, de népotisme, de clientélisme et autres doivent être à jamais bannies de nos parquets, cours et tribunaux", a-t-il martelé.