Burundi : vers une grève pour forcer les dignitaires à payer l'impôt
Société

@rib News, 28/09/2012 – Source Xinhua

Les organisations de la société civile et les syndicats burundais engagés dans la lutte contre la vie chère menacent de lancer une grève fiscale au cas où un projet de loi portant paiement de l'Impôt Professionnel sur les Rémunérations (IPR) par les dignitaires ne serait pas programmé pour la session parlementaire d'octobre, appelée session budgétaire.

Au cours d'une conférence publique tenue jeudi, les participants ont émis des propositions sur cette grève fiscale, dont une grève générale de deux jours ou une marche manifestation, mais les initiateurs de la « Campagne contre la vie chère » ont demandé au comité d'organisation de cette campagne d'étudier la meilleure façon de mener la grève fiscale.

« Nous avons trouvé que nos préoccupations n'ont pas trouvé de solutions. (...) Les participants à la conférence en sont venus à dire que si les dignitaires ne veulent pas payer l'impôt alors qu' il existe le principe d'égalité fiscale, il faudra que même d'autres contribuables refusent de payer les impôts, ce qu'ils ont appelé grève fiscale », a indiqué Pacifique Nininahazwe, du Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC).

Il estime tout de même qu'ils n'iront pas jusque-là, car « nous croyons que les parlementaires vont respecter la parole du chef de l'Etat qui a dit que tout le monde doit payer l'impôt ».

Un projet de loi portant paiement de l'IPR par les dignitaires a déjà fait objet de discussions au bureau de la Chambre basse du Parlement et a été retourné au gouvernement, mais les débats sur les medias locaux n'indiquent pas où il serait maintenant.

Les organisateurs de « Campagne contre la vie chère » indiquent que le non-paiement de cet IPR par les dignitaires est l' un des facteurs aggravant la situation de la vie déjà chère au Burundi au cours de cette année, rappelant que le paiement de l'IPR par les dignitaires avait été programmé par la loi budgétaire de l'exercice fiscal dernier.