Le procès en appel du journaliste Ruvakuki ce 8 octobre
Droits de l'Homme

Reporters sans frontières, 4 octobre 2012

Alerte - BURUNDI : J-4 avant le procès en appel du journaliste Hassan Ruvakuki

Le procès en appel du journaliste Hassan Ruvakuki, condamné à la prison à perpétuité en première instance, en juin dernier, s’ouvrira le 8 octobre 2012, à Gitega (Centre). Un représentant de Reporters sans frontières se rendra sur place pour assister aux audiences. L’organisation a appris que plusieurs diplomates en poste à Bujumbura feront de même.

"Nous sommes satisfaits de constater que, enfin, la communauté internationale semble décidée à suivre ce cas de près. La mobilisation a longtemps tardé, il est grand temps d’apporter un soutien clair à ce journaliste dont l’innocence doit être reconnue", a déclaré Reporters sans frontières, qui rappelle que l’employé de Bonesha FM et correspondant de Radio France Internationale (RFI) pour le service en swahili a été emprisonné en décembre 2011, soit depuis plus de dix mois.

"Hassan Ruvakuki est journaliste et ne faisait que son métier lorsqu’il a été arrêté. Ses avocats, Me Kabayabaya et Me Segatwa, doivent prouver que leur client n’a pas bénéficié jusque là d’un procès équitable et que couvrir un mouvement rebelle ne revient pas à y participer. Le déroulement du procès en appel de Hassan Ruvakuki sera un vrai test pour la liberté de la presse au Burundi", a ajouté l’organisation.

Deux représentants de l’Audiovisuel extérieur de la France (AEF) viennent d’effectuer un déplacement à Bujumbura pour une série de rendez-vous avec les autorités burundaises autour du cas de Hassan Ruvakuki. L’un d’entre eux a pu rendre visite au journaliste, à la prison de Muramvya (Centre).

Dans une lettre écrite depuis sa cellule, dont Reporters sans frontières a obtenu une copie et dont elle publie ici quelques extraits (http://fr.rsf.org/burundi-j-4-avant-le-proces-en-appel-du-04-10-2012,43484.html), Hassan Ruvakuki écrit : "En allant en Tanzanie, dans un camp de rebelles burundais, je n’ai fait que mon métier : celui de journaliste, et c’était la première fois que j’allais en Tanzanie. Je n’ai jamais appartenu à un quelconque parti politique, encore moins à un mouvement armé. Comme tous mes confrères de la planète, je suis allé vérifier, sur le terrain, la véracité d’une information dont j’avais la primeur. […] Je veux crier à la face du monde que je suis innocent. […] Une nouvelle fois, je suis innocent, et j’ai foi en la justice".