@rib News, 09/10/2012 – Source AFP

Le Rwanda a fait état de « progrès réguliers » à l'issue d'un nouveau sommet régional destiné à mettre fin aux combats dans l'Est de la République démocratique du Congo, sans mentionner toutefois de percée sur la question clé de l'éventuel déploiement d'une force internationale.

« Le Sommet (tenu à Kampala) a conclu en soulignant les progrès réguliers accomplis, la coopération entre Etats membres et l'engagement renouvelé à rechercher une paix durable fondée sur des solutions apportées par la région des Grands Lacs elle-même aux problèmes qui la concernent », a indiqué la présidence rwandaise, dans un communiqué posté tard lundi soir sur son site Internet.

Aucun communiqué officiel commun n'avait encore été publié mardi matin, à l'issue d'un sommet, tenu jusque tard lundi soir, réunissant plusieurs chefs d'Etat membres de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL, qui réunit 11 pays).

Dans son propre communiqué, le Rwanda évoque à peine la question clé du déploiement d'une force internationale neutre, un projet énoncé en juillet dernier par la CIRGL dans le but d'éradiquer les milices qui multiplient les exactions dans l'est de la RDC.

« Le président (ougandais Yoweri) Museveni, hôte de ce sommet, a été chargé de poursuivre le dialogue avec les belligérants et d'assurer un soutien de tous les Etats membres à la mise en place d'une force neutre », indique le texte.

Le sommet de lundi à Kampala était le quatrième organisé en moins de trois mois pour faire cesser les troubles dans l'est de la RDC et avancer vers la mise en place d'une telle force.

Kinshasa estime avoir "bien avancé" lors du sommet de Kampala

Le sommet de lundi à Kampala pour la mise en place d'une « force neutre » dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), où sont actifs des groupes armés locaux et étrangers, a permis de « bien avancer », a affirmé mardi le gouvernement de la RDC.

Ce nouveau sommet de la conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) a réuni jusque lundi soir à Kampala notamment Joseph Kabila de la RDC et son homologue rwandais Paul Kagame, qui s'accusent mutuellement de soutenir des groupes rebelles hostiles à l'autre dans l'est de la RDC.

« Un concept opérationnel de la force neutre devrait être présenté dans deux semaines », a affirmé le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. Cette progression s'est faite notamment grâce à l'aide d'experts « envoyés par la force des Nations unies au Congo (Monusco) et des Nations unies », a-t-il souligné.

Ce sommet était le quatrième sur le projet de « force neutre » souhaité par la CIRGL en juillet dernier.

Kinshasa souhaite impliquer dans cette force neutre la Monusco, la plus importante mission des Nations unies dans le monde avec 19.000 hommes en uniforme, alors que Kigali ne cache pas sa défiance envers cette force onusienne qu'il accuse de partialité.

Le porte-parole du gouvernement congolais a également qualifié de « plaisantins » les responsables du M23, le principal mouvement rebelle accusé des troubles dans l'Est qui a, dans un communiqué, affirmé que des négociations se poursuivaient entre eux et les autorités de Kinshasa.