Quatrième semaine de pénurie de produits pétroliers au Burundi
Economie

PANA, 15 octobre 2012

Bujumbura, Burundi - Une situation de quasi-paralysie générale des activités socio-économiques s'observe au Burundi depuis le 24 septembre dernier, suite à une pénurie des produits pétroliers importés, a constaté la PANA.

Au début, le ministère du Commerce avait fait état de difficultés d’approvisionnement liées à l’encombrement de bateaux aux ports régionaux d’importation des produits pétroliers destinés au Burundi.

La dépréciation du francs burundais, qui persiste également depuis bientôt trois mois, par rapport au dollar américain, monnaie d’importation, a pris le relais dans les explications officielles de cette crise énergétique sans précédent au Burundi.

Le taux de change officiel du franc burundais est passé ces derniers temps de 1.485 à 1.510 pour un dollar américain, contre 1.530 francs au marché noir, ce qui ne favorise pas toujours les importations, indique-t-on dans les milieux d'affaires à Bujumbura.

Face à l’aggravation sans cesse croissante de la pénurie des produits pétroliers sur le marché local, le ministère du Commerce a encore sorti l’argument de la hausse sensible des cours de l’or noir sur le marché international où le prix du mètre cube est passé de 881,38 dollars, en septembre dernier, à 923,46 dollars actuellement, soit une variation de 42,08 dollars.

L’ultime solution du ministère du Commerce est tombée dimanche avec l’annonce de la révision à la hausse de la structure des produits pétroliers pour compenser les pertes à l’importation dont se plaignent les pétroliers.

Dans la nouvelle structure, le litre d’essence super à la pompe est passé de 2.080 francs burundais, soit près de 1,4 dollar, à 2.150, soit environ 1,5 dollar.

Le litre de gasoil a fait un bond encore plus important, passant de 2.050 francs burundais à 2.150, soit une hausse de 100 francs.

Le litre du pétrole rampant à la pompe est, quant à lui, passé de 1.920 francs burundais à 2.020, soit une augmentation de 100 francs.

Le gouvernement indique avoir amorti le choc en subventionnant les produits pétroliers pour un montant d’un peu plus de 2,5 milliards de francs burundais, environ 1,6 million de dollars américains.

Sinon, souligne-t-il, le litre d’essence à la pompe serait revenu facilement à 2.500 francs burundais, soit près de 1,7 dollar.

La pénurie des produits pétroliers entraîne généralement la hausse des prix des biens et services transportés et cela s’observe déjà sur le ticket de bus et d'autres denrées alimentaires de première nécessité sur les marchés locaux.