La malnutrition chronique touche 58% de la population du Burundi
Economie

PANA, 17 octobre 2012

 Bujumbura, Burundi - Au moins 58% de la population burundaise souffrent de la malnutrition chronique faute de nourriture en qualité et en quantité suffisantes disponible, a-t-on appris mardi auprès de la représentation du Programme alimentaire mondial (PAM).

Au cours de ces dernières années, les communautés ont subi, sur presque tous les continents, les effets dévastateurs de la flambée des prix alimentaires, des catastrophes naturelles, des urgences liées aux chocs climatiques et aux conflits, qui ont contribué à exacerber la faim et la pauvreté, peut-on lire dans un communiqué de presse que le PAM a rendu public mardi à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation.

Dans le cas du Burundi, l’agence spécialisée du système des Nations unies s'efforce d'apporter des appuis aux personnes les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire, précise la même source.

"Nous appuyons aussi le développement durable à travers la mise en œuvre des programmes s’alignant sur la Vision 2025 et le nouveau Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté du Burundi", poursuit le communiqué du PAM.

La "Vision" ambitionne de faire du Burundi un pays de "lait et de miel", débarrassé de la faim et de la misère, jouissant d’un niveau socio-économique des plus élevés à l’horizon 2025.

Le Cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté (CSLP) est une autre ambitieuse politique gouvernementale qui veut arrimer le Burundi sur l’orbite d’un développement durable à moyen terme.

En attendant, le PAM continuera à appuyer le gouvernement burundais dans ses efforts visant à réussir l’autre politique-phare de l’éducation pour tous, en généralisant les cantines scolaires aux zones d’insécurité alimentaire, aux groupes les plus vulnérables comme les femmes enceintes et les mères allaitantes, ainsi que les enfants de moins de cinq ans fréquentant les centres de Santé, poursuit le communiqué de presse.

Les personnes vivant avec le VIH/SIDA, qui sont sous antirétroviraux, comptent également sur l’assistance alimentaire du PAM au Burundi pour augmenter les chances de succès du traitement.