@rib News, 24/10/2012 – Source Xinhua

Plus de 3.600 filles sont tombées enceintes depuis les deux dernières années, a fait savoir le ministère burundais de l'Enseignement de base et secondaire, de l'Enseignement des Métiers, de la Formation professionnelle et de l'Alphabétisation, qui est en train de préparer une stratégie de combattre ce fléau.

« Le taux des filles qui tombent enceinte dans les écoles augmente au fur et à mesure, bien qu'il y ait le code pénal assez répressif en la matière », a déploré mardi le ministre Séverin Buzingo lors d'un symposium destiné à arrêter des stratégies qui, selon lui, devraient amèner le gouvernement à prendre des mesures conséquentes.

Selon M. Buzingo, parmi les auteurs de ces grossesses dans les milieux scolaires figurent les enseignants et les directeurs des écoles malgré les sanctions sévères qui vont jusqu'à la révocation.

« Si c'est un enseignant ou un directeur d'une école qui a commis ce forfait, il est sanctionné directement suivant les procédures administratives: il est révoqué automatiquement », a précisé le ministre.

Des hommes engrossent les filles et contactent par après les parents des ces filles pour leur promettre des dots vu le degré de paupérisation que connaît la population burundaise.

Pour certains observateurs, l'impunité et la protection des auteurs de ces grossesses par certaines hautes autorités serait à l'origine de cette montée du taux de grossesses en milieu scolaire.