L'armée rwandaise quittera la RDC fin février, dit Joseph Kabila
Afrique

@rib News, 02/02/2009 – Source Reuters

Joseph KabilaLe président congolais Joseph Kabila a annoncé que les troupes rwandaises et ougandaises, intervenues dans l'est de la République démocratique du Congo pour lutter contre les rebelles, quitteront le pays à la fin du mois de février.

Une opération conjointe des armées congolaise et rwandaise a été menée en décembre et début janvier pour éliminer les maquis des rebelles hutus au Nord-Kivu.

"C'était une décision difficile mais une décision nécessaire... La date-limite ne dépassera pas le mois de février", a dit Kabila devant des journalistes samedi à Kinshasa.

Plus de 3.500 soldats rwandais ont franchi la frontière à l'invitation du président Kabila pour poursuivre les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).

De leur côté, environ 1.300 éléments des forces ougandaises ont attaqué les bases de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), opposée au gouvernement en place à Kampala.

Le général rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda, chef du Congrès national du peuple (CNDP), a été capturé le 22 janvier au Rwanda après avoir tenté de résister aux forces rwandaises et congolaises dans l'est de la RDC.

"Le Rwanda et la communauté internationale ont toujours accusé le Congo d'intégrer le FDLR, de lui apporter un soutien militaire, diplomatique et financier", a dit Kabila.

"Les opérations en cours ont pour objectif le règlement à la fois du problème du CNDP et celui du FDLR. L'arrestation de Nkunda n'a rien à voir avec cela", a affirmé le président congolais, qui a demandé au Rwanda l'extradition pour crimes de guerre du général rebelle.

À ce sujet, il a dit samedi s'attendre à ce que le processus soit long.

En autorisant l'entrée de ces deux contingents étrangers sur le territoire congolais, Kabila a fait évoluer une situation bloquée depuis des années dans la région des Grands Lacs.

La RDC n'entretient toujours pas de relations officielles avec ses deux voisins et la décision de Kabila a été vivement critiquée par ses adversaires et même une partie de ses alliés.