Les nouveaux "rebelles" disent vouloir "la chute de Pierre Nkurunziza"
Sécurité

RFI, 25 octobre 2012

L'armée burundaise aux prises avec de nouveaux groupes rebelles dans le nord du pays

 Des affrontements opposent, depuis lundi 22 octobre, les forces de l’ordre burundaises à un groupe armé non identifié, selon les autorités. Les combats se déroulent dans le nord-ouest du Burundi, dans les communes de Buganda et de Murwi, à une soixantaine de kilomètres au nord de Bujumbura. Hier, un nouveau mouvement rebelle burundais a revendiqué ces attaques, lancées depuis la République démocratique du Congo voisine.

Au moins neuf assaillants ont été tués au cours de ces trois jours d’affrontements et de nombreuses armes saisies, a annoncé, jeudi 25 octobre, Anselme Nsabimana, le gouverneur de la province de Cibitoke (nord-ouest du Burundi). Ce dernier a également assuré qu’aucun civil ou soldat n’a été tué ou blessé pendant les combats.

Mais, depuis hier, un mouvement rebelle jusqu’ici inconnu a revendiqué ces attaques par la voix d'Israël Ntwari qui s’est présenté comme son vice-président chargé des questions de défense. « Le FPM-Abatabazi, le Front du peuple Murundi, "le Sauveur", a déclenché lundi dernier une attaque armée qui ne prendra fin qu’avec la chute de Pierre Nkurunziza [le président burundais] », a déclaré le chef rebelle. Il a également contesté le bilan officiel, faisant de son côté, état de neuf morts et dix-sept blessés parmi les forces de l’ordre et de pertes minimes dans ses propres rangs.

« Nous irons jusqu’au bout », a martelé le colonel rebelle Ntwari. Ce qui apparemment n’a pas ému outre mesure le porte-parole de l’armée burundaise qui affirme que ce groupe va connaître le même sort que de nombreux autres l'ayant précédé.