Retour à un calme tendu dans le Nord-ouest du Burundi
Sécurité

PANA, 25 octobre 2012

Bujumbura, Burundi - Un calme tendu continue à régner dans Cibitoke, une province du Nord-ouest du Burundi qui a été secoué, lundi et mardi, par de violents affrontements entre les éléments de la Force de défense nationale (FDN) et un groupe armé non encore clairement identifié venu de la République démocratique du Congo (RDC), ont rapporté plusieurs correspondants locaux des médias.

Les mêmes sources ont fait état d’au moins six "assaillants" tués et cinq armes de guerre saisies par les forces burundaises de défense et de sécurité en 48 heures de combats-poursuite.

Les militaires loyalistes continuaient, mercredi, de ratisser certaines localités de Cibitoke à la recherche d’éléments armés encore embusqués dans la région.

Les populations civiles ont commencé également à regagner petit à petit leurs biens après 48 heures passées à l'abri des combats, dans la brousse ou sur des positions sécurisées de l'armée régulière et de la Police.

L’autre développement nouveau de la journée de mercredi, mais difficilement vérifiable pour le moment, est qu’un major, Fidèle Nzambiyakira, a revendiqué la paternité de l’attaque contre Cibitoke sur les ondes de la Radio publique africaine (RPA, une radio locale indépendante) pour le compte du "Front du peuple Murundi/Alliance divine pour la nation" (FPM-ADN).

L’objectif du "Front" serait d’assainir la situation politique et socio-économique nationale, a déclaré, en substance, le porte-parole autoproclamé du FPM-ADN, toujours sur les ondes de la RPA.

On ignore, par contre, si une réunion du Conseil national de sécurité qui a été convoquée, mercredi soir, par le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, avait un lien direct avec la dégradation de la situation sécuritaire dans le Nord-ouest du pays.

Le communiqué final de la réunion indique que les membres du conseil "ont constaté que la situation sécuritaire est globalement bonne sur toute l’étendue du territoire national", mais qu’il existe des localités, à l’ouest du pays, frontalières avec le Congo, qui sont perturbées par le passage des troupes armées.