Appel à la tolérance politique en Afrique du Sud
Afrique

@rib News, 02/02/2009 – Source Reuters

 L'ANC, au pouvoir en Afrique du Sud, a lancé lundi un appel à la tolérance politique à la suite d'une série d'agression contre ses partisans dans la province du KwaZulu-Natal.

Ces troubles se produisent alors que le pays s'apprête à renouveler dans deux mois son parlement. Le Congrès national africain, qui gouverne depuis la fin de l'apartheid en 1994, s'attend à un scrutin serré.

"Tout le monde doit pouvoir faire campagne partout dans notre pays", a dit le secrétaire général de l'ANC, Gwede Mantashe, au micro de la station 702 Talk Radio.

Les violences ont éclaté dimanche après un rassemblement électoral de l'ANC dans le Zululand. Plusieurs cars transportant des militants de l'ANC ont été visés par des jets de pierre.

Des coups de feu ont été tirés sur une voiture dans laquelle circulait le député ANC Prince Zeblon Zula. Le parlementaire et deux femmes qui l'accompagnaient ont été blessés, a précisé la police.

Des cadres de l'ANC ont attribué ces incidents au Parti de la liberté Inkhata (IFP), deuxième formation de l'opposition sud-africaine. La direction de l'IFP a rejeté ces accusations.

Les tensions entre l'ANC et l'Inkhata remontent à l'époque de l'apartheid, lorsque les deux formations s'affrontaient pour le contrôle du KwaZulu-Natal. Plusieurs milliers de personnes avaient péri dans ces violences politiques.

L'ANC espère progresser électoralement dans le KwaZula-Natal pour parer tout recul potentiel dans d'autres provinces sud-africaines, où la base électorale du Congrès national africain pourrait être entamée par le Congrès du peuple (COPE), nouveau parti issu d'une scission dans ses rangs.


APA, 02-02-2009 - Zuma appelle à une tolérance politique en Afrique du Sud

Le Cap (Afrique du Sud) - Le Président du Congrès National Africain (ANC, au pouvoir), Jacob Zuma, a appelé à une tolérance politique dans la province du Kwazulu natal, suite aux graves tensions survenues le week-end dernier entre les membres de son parti et ceux du Inkatha Freedom Party (IFP, opposition).

S’adressant dimanche aux militants de l’ANC à Nongoma (nord du Kwazalu natal), Zuma s’est dit préoccupé par les « attaques continues » contre les membres de l’ANC qui ont coûté la vie à deux grandes personnalités au cours de ces deux derniers mois.

En outre, quatre des militants de l’ANC auraient été « sévèrement persécutés » par des partisans de l’IFP qui leur avaient barré la route menant à Nongoma, à l’occasion du rassemblement de l’ANC de dimanche.

La situation était restée si tendue à Nongoma que l’armée était appelée en renfort, aux côtés des centaines de policiers déjà déployés dans la zone pour maintenir l’ordre.

Deux hélicoptères et quatre véhicules de l’armée étaient stationnés sur le lieu de rassemblement des militants de l’ANC à Nongoma.

Zuma a indiqué que le président provincial de l’ANC, Dr. Zweli Mkhize, devrait soumettre un rapport sur les échauffourées de dimanche à la Commission électorale indépendante (IEC), soulignant qu’aucune intolérance politique ne serait permise.

« Je suis très inquiet des attaques. L’affaire sera soumise à la commission indépendante qi prendra les mesures nécessaires. Nous voulons nous assurer si tout le monde est libre de faire ce qu’elle veut, parce que ceci est contraire à la Constitution », a souligné Zuma, espérant que les parties politiques aborderaient la question de l’intolérance politique dans la province.


NdlR : Pour rappel, c'est l'Afrique du Sud qui conduit la médiation régionale dans le processus de paix au Burundi. Avant son limogeage en 2005 de la vice-présidence sud-africaine, Jacob ZUMA était le principal représentant de la médiation sud-africaine au Burundi.