Les médias burundais face à des défis pour passer au numérique
Société

@rib News, 05/11/2012 – Source Xinhua

Le basculement de la radio télédiffusion analogique au numérique, prévu en juin 2015, est un gros défi pour les médias audiovisuels du Burundi qui on accusé du retard au niveau de l'appropriation de ce processus par les pouvoirs publics, a déclaré lundi à Xinhua l'assistant de la ministre burundaise des Télécommunications, de l'Information, de la Communication et des Relations avec le Parlement, Evode Ndayizigiye.  

Ndayizigiye a fait cette remarque à la veille de l'ouverture à Bujumbura des assises de la semaine de formation SEFOR, organisées à l'intention de l'audiovisuel public francophone par la Radio Télévision Nationale du Burundi (RTNB), en partenariat avec le Conseil International des Radios Télévisions publiques d' Expression Française (CIRTEF) et l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Il a souligné que les besoins financiers constituent un 2ème défi pour le Burundi en tant que pays post-conflit. Le 3ème défi pour le Burundi, a dit M. Ndayizigiye, est la formation des gens qualifiés pour appréhender de façon précise cette problématique.

Le directeur général de la RTNB, Chanel Nsabimana, estime pour sa part que le gros défi pour les télévisions publiques des « pays du Sud" », dont la grosse majorité ne dispose qu'une seule chaîne aujourd'hui, est de pouvoir se doter, d'ici le deadline du 15 juin 2015, une capacité d'alimenter au minimum 15 chaînes.

L'autre défi, non moins important, a indiqué le directeur général Nsabimana, est la capacité des techniciens formés à l’ancienne école de l'analogie, à pouvoir opérer une mutation pour gérer le nouveau système du numérique.

En 2006, l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) a décidé que les Etats membres devaient « basculer de l'analogique au numérique à l'horizon de mi-juin 2015 ».