Le Cndd-Fdd accusé de détourner la signification du 16 novembre
Politique

@rib News, 16/11/2012

COMMUNIQUE DU 16 NOVEMBRE 2012 MARQUANT LA COMMEMORATION DU 9ème ANNIVERSAIRE DE LA SIGNATURE DE L’ACCORD GLOBAL DE CESSEZ-LE-FEU ENTRE LE GOUVERNEMENT DE TRANSITION DU BURUNDI ET LE MOUVEMENT CNDD-FDD.

 Le 16 Novembre 2003, le CNDD-FDD et le gouvernement de transition du Burundi de l’époque ont signé l’accord global de cessez-le-feu. C’est pour cette raison qu’au moment de la transformation du mouvement CNDD-FDD en parti politique, les BAGUMYABANGA réunis en congrès (à GITEGA) en dates du 07 au 08 Août 2004, ont inséré dans les 39 résolutions adoptées à cette occasion, deux clauses relatives à la date du 16 Novembre.

Ces dernières stipulent qu’en cette date, ils célébreront chaque année l’anniversaire de la signature de l’accord global de cessez-le-feu tout en s’affirmant comme des nationalistes qui privilégieront à jamais le principe de négocier et en bannissant l’usage de la force qui a caractérisé les burundais dans le passé. A cela, ils ont ajouté que cette journée sera célébrée en mémoire des combattants tombés sur le champ d’honneur ainsi que de tous les burundais civils ou militaires tués depuis l’indépendance, suite aux querelles politiques et aux guerres fratricides qui ont marqué l’histoire du Burundi.

La journée du 16 Novembre n’est seulement pas une journée du combattant comme une poignée d’hommes détenant le pouvoir veut le faire croire à l’opinion nationale et internationale, surtout après avoir emprisonné et exilé les personnalités clés, fondateurs du mouvement CNDD-FDD.

Pour commémorer cet anniversaire et protéger le sens que le CNDD-FDD lui a donné, les « BAGUMYABANGA sans voix » communiquent à l’opinion nationale et internationale ce qui suit :

1.        Les « BAGUMYABANGA sans voix » informent les burundais ainsi que leurs amis et surtout les BAGUMYABANGA en général qu’ils commémorent cet anniversaire en mémoire de tous les burundais, civils, combattants ou militaires, victimes des guerres cycliques inter-burundais qui ont endeuillé le Burundi en conséquence de privilégier la force au détriment du dialogue.

2.        Ils informent aussi l’opinion nationale et internationale que cette poignée d’hommes au pouvoir en marche pour changer la vision originale du CNDD-FDD est en train de mettre en cause la démocratie au pays, après l’avoir dégommée au sein du parti CNDD-FDD.

3.        Les « BAGUMYABANGA sans voix » martèlent en signifiant que leur pacte de Gitega est cassé par ce clic qui, pour ses intérêts, privilégie la force au lieu des négociations, en passant outre la ligne directrice du parti CNDD-FDD. En témoigne leur piratage du sens de la date du 16 Novembre.

4.        Les « BAGUMYABANGA sans voix » se solidarisent avec les orphelins, les veufs et les veuves ainsi que toutes les familles qui ont perdu les leurs. Parmi ces dernières se comptent les FDD-INTAGOHEKA, les militaires, les politiciens et tous les fils et filles de la nation qui ont rendu leurs âmes pendant les tristes événements du Burundi désorganisé, suite à la mauvaise gestion de ses dirigeants.

5.        Les « BAGUMYABANGA sans voix » s’inquiètent de la situation alarmante qui commence à prévaloir et qui est corolaire des conflits fonciers qui s’amplifient au pays, suite aux opérations menées par la CNTB par tâtonnement et sentimentalisme. Cette situation handicape les travaux de cette commission, par manque de certaines vérités qui devraient être dégagées par la Commission Vérité et Réconciliation que l’Etat n’a toujours pas mis sur pied jusqu’à présent. La CNTB doit être animée par la sagesse dans son travail. Et quant à l’Etat, il doit corriger ses erreurs du passé en assumant d’abord ses responsabilités et en prenant des mesures qui s’imposent, lui permettant de trancher sans penchant dans l’esprit de la réconciliation des burundais. Les tenants du pouvoir provenant du CNDD-FDD et de l’UPRONA doivent éviter de s’accaparer à eux-seuls les questions véritablement nationales. Surtout qu’il est prouvé qu’en isolant les autres forces, ils prennent les burundais en otages et les mettent à l’abri de tout secours en cas de difficultés.

6.        Pour terminer, les « BAGUMYABANGA sans voix » recommandent à certains dirigeants auteurs des manoeuvres divisionnistes (visibles dans les camps des déplacés et leurs proximités) de déposer les armes sans délais et exhortent l’opinion nationale et internationale de tout faire pour les décourager.

POUR LES « BAGUMYABANGA SANS VOIX » DU CNDD-FDD

Hon. Manassé NZOBONIMPA

Président.