Des Omanais d'origine en quête de nationalité au Burundi
Société

@rib News, 28/11/2012 – Source Angop

Fin XIXe, début XXe siècle ? Sultan Salum ne sait pas exactement quand ses ancêtres sont arrivés d'Oman, via Zanzibar, au Burundi. Un siècle s'est plus ou moins écoulé mais il n'est toujours pas Burundais, et voudrait maintenant récupérer un passeport omanais.

« Ce qui se dit dans la famille, c'est qu'ils (nos ancêtres) sont venus d'Oman par Zanzibar puis Kigoma », sur le lac Tanganyika dans l'Est de la Tanzanie, « puis ont finalement atterri au Burundi », raconte-t-il. Des générations ont passé et Sultan Salum, 50 ans, gère aujourd'hui un café dans la petite ville de Rumonge, à une soixantaine de Km au Sud de la capitale Bujumbura.

Mais comme quelque 1.200 autres personnes d'origine omanaise vivant au Burundi, difficile de cocher les cases de l'état-civil : le Burundi les dit étrangers et ne leur a jamais donné la nationalité burundaise. Oman traîne des pieds pour leur délivrer des passeports. « On n'a pas de papiers, ni omanais, ni burundais », glisse Sultan Salum. « Je veux un passeport de chez moi à Oman, pour aller vivre sur la terre de nos ancêtres ».

A Bujumbura, l'association des Apatrides omanais du Burundi défend les droits de la communauté. Ses membres se battent parfois depuis des décennies avec Oman pour obtenir ce fameux passeport. Ce qui les a poussés à saisir le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Au HCR, comme du côté des autorités burundaises, on précise que la population d'origine omanaise n'est pas encore techniquement apatride. « Nous sommes en train de chercher à résoudre le problème », dit Jean-Bosco Nduwimana, coordonnateur de l'Office national de protection des réfugiés et apatrides.