Burundi : appel pour la mise en application des engagements de Genève
Politique

@rib News, 28/11/2012 – Source Xinhua

 Un mois après la Conférence de Genève des bailleurs de fonds du Burundi pour la mise en œuvre du Cadre Stratégique de Croissance et de Lutte contre la Pauvreté, 2ème génération (CSLP II), l'ONG burundaise Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l'Evolution des Mentalités (PARCEM) demande au président burundais Pierre Nkurunziza de lancer officiellement la Stratégie Nationale de Bonne Gouvernance et de Lutte contre la Corruption (SNBLC), gage pour le décaissement de ces fonds.

« PARCEM recommande un lancement officiel de la mise en application de la SNBLC par le Président de la République », a déclaré mercredi Faustin Ndikumana lors d'un point de presse.

La SNBLC est un document qui traduit l'engagement du gouvernement à concrétiser la promesse faite par le président Nkurunziza lors de son investiture pour son deuxième mandat de consolider la bonne gouvernance, asseoir une culture de redevabilité à tous les niveaux et de tolérance zéro à la corruption.

Pour M. Ndikumana, le déblocage des fonds est désormais lié au début de la mise en œuvre de la SNBLC sur laquelle sont même revenus les principaux partenaires du Burundi à Genève.

Il a indiqué que le SNBLC revêt une double importance pour le pays. Pour lui, d'une part, il permettra l'initiation des bonnes réformes pour asseoir une bonne gouvernance garantissant l'avancée du Burundi sur tous les plans que ce soient les Objectifs du Millénaire pour le Développement et la lutte contre la pauvreté, et d'autre part, il constitue un moyen de mobilisation desdits fonds.

Selon Faustin Ndikumana, non seulement il est urgent de lancer officiellement le début de la mise en place de cette Stratégie, mais également celle-ci doit être avoir toute une série de suivis.

Il parle de séances de sensibilisation des hauts cadres sur les bonnes réformes contenues dans la Stratégie, de la mise sur pied du Forum National Anticorruption, de la mise sur pied d'un plan d' action sur six mois qui contient des activités prioritaires et urgentes évaluables prouvant la mise en application de la Stratégie et de la production régulière d'un rapport de mise en œuvre à présenter aux partenaires.

PARCEM craint que le temps de la mise en application de cette Stratégie (2011-2015) ne risque d'être dévoré par les échéances électorales prochaines prévues en 2015.

« L'exécution de la SNBLC est prévue pour la période 2011-2015. Bientôt deux ans vont être écoulés sans qu'aucune avancée significative de sa mise en application ne soit enregistrée pendant que l'année 2014-2015, l'attention va se focaliser sur les élections », a ajouté Faustin Ndikumana.